Dotée d’un fonds de 150 millions de dollars, la banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), dont le siège est à Tunis, a pour mission « d’encourager et de financer l’investissement et de favoriser les échanges commerciaux entre les cinq pays de l’UMA », a indiqué à Horizons, le ministre tunisien des Finances, Slim Chaker.
La première assemblée générale constitutive, organisée il y a quelques jours, à Tunis, en présence des ministres des Finances des cinq pays de la région, a été consacrée à la mise en place des structures de ce nouvel établissement financier. « Nous n’avons pas encore identifié les projets qui seront financés par cette banque. Les équipes ont commencé à travailler. Le premier conseil d’administration est prévu la semaine prochaine. Il sera consacré à la mise en place des programmes d’action et à l’identification des projets », a-t-il expliqué. Pour les pays maghrébins, cette banque est un acte prometteur pour l’avenir de l’ensemble de la région. « Cette banque a un avenir prometteur dans la mesure où les cinq pays du Maghreb ont besoin d’investissements et d’investisseurs. C’est un outil qui va aider à concrétiser ce genre d’investissement au plan régional », a précisé le ministre estimant que « la mise en place de cette structure, 25 ans après sa création en 1991, est un rêve qui se réalise ».
La première AG a donné lieu à la nomination du président du conseil d’administration de cette banque qui n’est autre que l’ancien ministre des Finances algérien, Mohamed Djellab, pour un mandat de trois ans. Le poste de directeur général est revenu au Tunisien Zekri Nourredine, pour un mandat de quatre ans, alors que le poste de DG adjoint est attribué au Mauritanien, Sidi Mohamed Bih. « Lors de la première assemblée générale, nous avons convenu de la succession aux postes de président du conseil d’administration et de DG à nos amis Marocains et Libyens », a-t-il indiqué. Cette banque est également destinée à « consolider les économies des pays du Maghreb et à accélérer le processus d’intégration maghrébine ».