Banque d’Algérie : Vers un nouveau changement de billets de banque

Banque d’Algérie : Vers un nouveau changement de billets de banque

Le gouvernement piloté par le premier ministre Ahmed Ouyahia procéderait au retrait de quatre types de billets de banque pour leur remplacement avant fin 2018.

Une source proche du gouvernement confirme une volonté des autorités à retirer les billets actuels, mais de façon progressive. En effet, le gouvernement commencera en remplaçant d’abord les billets de 200 et 500 dinars, précise notre source, affirmant que si l’opération se déroule sans incidents, il passera au retrait des billets de 1 000 et 2 000 dinars avant fin 2018. Les nouveaux billets seront imprimés sur un nouveau type de papier de meilleure qualité, et comporteront également de nouveaux motifs, a précisé la même source, qui ajoute que les nouveaux billets seront également plus sécurisé que ceux actuellement en circulation. Le remplacement des billets de banque actuels permettra au Trésor public de récupérer la masse monétaire dans le marché informel, celle-ci échappant complètement au contrôle, puisque le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a avoué hier matin sur les ondes de la chaine 3 de la radio algérienne que le gouvernement ignore combien il y a de masse monétaire dans l’économie informelle. Quand on lui fait observer un ralentissement du niveau de croissance économique, en dépit de mesures d’incitation à l’investissement, M. Raouya explique que celui-ci est le résultat de la baisse « drastique » des recettes pétrolières, lesquelles, dit-il, ont contraint l’Etat à geler l’ensemble des budgets d’équipement. Mais, reprend-t-il, après l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, il a été décidé de faire assurer le financement du budget d’équipement par la Banque d’Algérie afin de permettre à l’économie nationale de rebondir. Il explique qu’il s’agit là de réformes structurelles, à court et moyen termes, appelées à être progressivement mises en œuvre tout au long des années s’étalant de 2018 à 2020. Commentant ce type de financement, le ministre répond que c’était là l’option la plus difficile à prendre, afin de ne pas avoir recours aux financements extérieurs, à charge, néanmoins, ajoute-t-il, de l’encadrer rigoureusement « pour ne pas aller vers l’inflation».
Ismain