Selon l’ONU, Leila Zerrougui «a mené une carrière exemplaire dans le renforcement de l’Etat de droit et dans la défense de stratégies et d’actions pour la protection des groupes vulnérables, en particulier celle des femmes et des enfants.»
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a nommé, vendredi dernier, l’Algérienne Leila Zerrougui comme sa représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé. Enchaînant les postes de haute responsabilité, la native de Souk Ahras a représenté de fort belle manière son pays auquel elle reste toujours très attachée.
Et par cette nomination, elle vient en remplacement d’une juriste comme elle, la Sri lankaise, Radhika Coomaraswamy.
Avant d’être promue à ce poste, Mme Zerrougui a été représentante spéciale adjointe du secrétaire général et adjointe au chef de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
En l’espace de trois ans, depuis 2008, cette dame de fer a consenti des efforts immenses dans le cadre de la défense des enfants issus d’un viol, ou celles qui contractent des maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH/Sida. En matière de droits de l’homme, l’experte juridique algérienne, souligne l’ONU, «a mené une carrière exemplaire dans le renforcement de l’Etat de droit et dans la défense de stratégies et d’actions pour la protection des groupes vulnérables, en particulier celle des femmes et des enfants».
Active voilà plusieurs années, Mme Zerrougui a été, rappelons-le, membre du groupe de travail sur la détention arbitraire au Conseil des droits de l’homme des Nations unies depuis l’année 2001, puis présidente et rapporteur de ce groupe de travail de 2003 a 2008.
Cependant, il y a lieu de préciser qu’avant d’accomplir sa mission «internationale», la native de Souk Ahras a servi pendant de longues années la justice de son pays.
Juge des mineurs et juge dans un tribunal de première instance entre 1980 et 1986, elle se retrouve, quatorze ans plus tard, à la Cour suprême. Entre 1998 et 2000, elle a servi comme conseillère juridique au cabinet du ministre de la Justice. Diplômée de l’Ecole nationale d’administration d’Alger (promotion 1980), Mme Zerrougui a occupé, depuis 1993, divers postes d’enseignante d’université dans les facultés de droit en Algérie, et a été professeur associé à l’Ecole supérieure de la magistrature (Alger). Elle a publié de nombreux articles sur l’administration de la justice et les droits de l’homme.
Fouad I.