Le recours à la force n’est pas une solution à la tragédie des migrants en Méditerranée, assure le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un entretien publié ce matin par le quotidien La Stampa.
Ban Ki-moon dit préférer un encouragement à l’immigration légale comme solution globale. L’Union européenne, réunie jeudi dernier en sommet extraordinaire, s’est dite prête à mener des actions armées contre les passeurs installés sur les côtes libyennes, à condition d’avoir le feu vert des Nations unies. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a été chargée par les dirigeants européens de chercher ce mandat de l’ONU. «Une approche globale est cruciale, qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés, comme avoir des canaux légaux et réguliers d’immigration», explique le secrétaire-général de l’ONU. «Les Nations unies sont prêtes à collaborer avec nos partenaires européens à cette fin», ajoute-t-il. «C’est l’unique approche qui peut fonctionner pour un problème de cette nature, aussi large et transnational», explique Ban. Ce n’est pas la première fois que l’option de l’immigration légale est évoquée. Le président du réseau Migreurop, qui s’exprimait au sujet de l’accueil d’«au moins 5 000 personnes» ayant déjà obtenu le statut de réfugiés, dira que cette décision est «une goutte d’eau» au vu des déplacements de personnes» dans la région. Soulignant que le plan «n’arrêtera pas les gens en situation de détresse», il prône l’ouverture de «voies de migration légales» pour empêcher les migrants de tomber dans les mains des passeurs.