Ballotés entre la CNEP et l’AADL, des souscripteurs dénoncent

Ballotés entre la CNEP et l’AADL, des souscripteurs dénoncent

«Nous sommes dans le flou total»

La fin de cette année 2009 a été marquée par la protestation d’une importante masse d’attributaires des logements AADL qui se sont réunis en face du siège de la wilaya d’Oran.

Regroupés en associations, les adjudicataires ont étalé leurs doléances auprès des autorités locales pour exprimer leur refus et leur non-adhésion quant au projet de confier le dossier d’attribution du programme AADL 2001 à la CNEP-IMMO.

Un programme qui est en cours d’achèvement par une société de réalisation chinoise et qui attend d’être réceptionné.

A cet effet, près d’une centaine de souscripteurs au programme de l’AADL 2001-2002, hommes et femmes, tous âges confondus, a fait le déplacement au siège de la wilaya et à la direction régionale de l’AADL d’Oran, pour s’enquérir du traitement de ce dossier épineux. Mais, pas la moindre information n’a été avancée.

«Le transfert de gestion des dossiers vers la CNEP est des plus énigmatiques. C’est le flou total et cela ne fait qu’exaspérer encore plus notre situation.

On nous a dit que les dossiers ont été transférés à la CNEP-IMMO, mais nous ne savons rien de notre sort», affirme le président de l’Association des souscripteurs qui avaient déposé leurs dossiers de demande de logement auprès de l’AADL en 2001 et qui avaient reçu la consonance de l’administration avec notamment le lieu du site où auraient été érigées les habitations.

Cette situation touche quelque 2.000 souscripteurs qui ont postulé pour un logement auprès de l’AADL durant la période 2001 et 2002 et qui avaient reçu le fameux document sur lequel est inscrite la mention: «Votre demande de logement a été acceptée».

Deux sites avaient été retenus sur les POS 50 et POS 52 à Haï El-Yasmine, à savoir le site 1.250 et le site 794. Des souscripteurs diront: «à défaut de communication et d’information officielle, nous nous contentons des rumeurs qui circulent, des on-dit seulement». Le responsable de cette entité est régulièrement absent pour éclairer ces éprouvés bénéficiaires.

«Qu’on nous dise seulement ce qui se passe.

Rien ne justifie ce silence. Nous voulons tout simplement comprendre et savoir où réside le blocage», ajoutent-ils. Evoquant les conditions dans lesquelles ils sont logés actuellement, les protestataires affirment qu’ils attendent depuis sept ans, ne supportant plus les frais du loyer qu’ils payent mensuellement.

De son côté, le président de l’Association des souscripteurs, M. Khelladi, indique que «les souscripteurs revendiquent le déblocage de la situation et le versement de la première tranche». Notre interlocuteur ajoutera, de manière incertaine, que les représentants des souscripteurs ont été reçus dernièrement par un employé de la direction régionale de l’AADL, mais sans aucune indication permettant de déduire à un éventuel dénouement.

Abordant ce problème, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa, avait affirmé, en marge d’une rencontre à Oran au début du mois, sur les constructions inachevées que «la CNEP et l’AADL travaillent ensemble pour arrêter les listes des bénéficiaires en prenant en compte quelques critères».

Cependant, ces critères laissent à penser le pire de la part des souscripteurs. En effet, en approchant vaguement le sujet des priorités, le ministre a déclaré que cela pourrait être louable puisque bon nombre de souscripteurs possédaient notamment un carnet d’épargnant CNEP, ce qui, selon le ministre, permettrait un accès plus sûr à ce programme de logement.

Et d’ajouter qu’en 2001, l’AADL qui avait un programme de réalisation de 55.000 unités au niveau national, a reçu plus de 183.000 demandes. Les demandes qui n’ont pas été satisfaites par l’AADL, ont été transférées à la CNEP-IMMO chargée de réaliser 65.000 logements.

Hadj Hamdouche