Rencontre n La dépense publique, le commerce extérieur et le climat des affaires comptent parmi les points débattus, hier, par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care) au Sofitel. Intervenant lors d’une conférence intitulée «Face à la crise : l’urgence de la diversification économique», les experts estiment que ces pistes au nombre de 5 devraient être suivies pour le développement et la diversification de l’économie nationale.
L’expert économiste Mouloud Hedir, membre du Care estime que la balance commerciale connaît une détérioration préoccupante à fin mai de l’année en cours «les chiffres des institutions officielles nous donnerait déjà une idée de l’ampleur de déficits prévisibles qui affecteront gravement pour 2015 nos échanges extérieurs, notre balance des paiements comme le budget général de l’Etat», cite un communiqué du Care. Selon l’expert Hedir, la balance commerciale connaît une détérioration préoccupante. Se basant sur les chiffres officiels, il a constaté que les exportations sont passées de 61 237 millions de dollars en 2014 à 15 948 millions de dollars à la fin du mois de mai 2015. Soit un recul de -38%. Les importations sont passées, selon lui, de 58 330 millions de dollars en 2014 à 22 331 millions de dollars à la fin mai 2015. La balance commerciale est passée de 2907 millions de dollars en 2014 à – 6383 millions en mai 2015. Hedir estime qu’il faut savoir ce qu’on veut et passer de la réflexion à la décision «on devrait mettre de l’ordre sur notre politique commerciale et le système économique», a-t-il appelé. Analysant les chiffres, il conclut que l’Algérie voit un gaspillage en matière des importations ayant atteint les 60 milliards de dollars «beaucoup de nos produits sont exportables. Nous ne sommes pourtant pas des bras cassés», a-t-il commenté insistant entre autre sur la diversification des sources de financement public. Il a toutefois proposé le rééquilibre, graduellement au mécanisme des subventions afin qu’il soit plus juste, selon lui, et aller vers un climat d’affaires. Au sujet de ce point, le président du Care, Slim Othmane estime «que notre pays est toujours resté dans les phases études et analyses concernant le climat d’affaires». Pour enrichir, il a appelé à une meilleure gestion du commerce extérieur et l’implication des acteurs économiques dans le développement économique en plus de la confiance entre l’administration et ces opérateurs «mais il y a espoir de s’en sortir», a-t-il conclu. Care, selon ses responsables, ne cesse d’alerter sur les fragilités du modèle d’organisation de l’économie de notre pays et les menaces qui pèseraient sur elle, du fait de son excessive dépendance aux hydrocarbures sur le marché mondial «les quelques mesures annoncées jusque-là dans le projet de la loi de finance complémentaire (actuellement en discussion) sont manifestement en net décalage par rapport aux enjeux», cite plus loin le même communiqué de le Care. Souad Labri