Le couffin respire
Les prix des produits de base ont observé un net repli, hier, sur le marché, à la grande satisfaction des petites bourses.
Des carottes à 25 DA! Qui l’aurait cru? Alors que ce produit était affiché à 80 DA le kg durant les premiers jours du mois de Ramadhan, son prix n’a cessé de chuter depuis, atteignant les 25 DA le kg, hier, sur le marché. Cette baisse spectaculaire qui a redonné le sourire aux ménagères, particulièrement celles qui préparent leurs principaux plats à base de ce légume pendant le mois de jeûne, s’est répercutée positivement sur les prix des autres légumes qui ont, eux aussi, enregistré une forte baisse, à l’issue de cette première quinzaine. Les prix affichés hier au marché des fruits et légumes de Bachdjarah sont, en tout cas, très attractifs. Contrairement aux marchés de la capitale qui donnent l’impression d’avoir été désertés par les clients, celui de ce quartier populaire grouille de monde. La foule est tellement dense, qu’il faut jouer des coudes pour pouvoir se frayer un chemin.
En certains endroits, c’est la cohue, en raison de la qualité des produits exposés et surtout des prix qui défient toute concurrence. Le poivron et le piment? 40 DA seulement le kg! Tout comme la laitue qui est affichée au niveau des marchés d’Alger à 80, voire 90 DA le kg. La tomate qui est, elle aussi, très demandée durant ce mois sacré, est proposée à 35 DA le gros calibre et le petit calibre à 20 DA. Que dire, alors, de la courgette qui, habituellement, toise les autres produits, en jouant les grosses légumes? Passée la ruée des premiers jours, les clients semblent détourner leur regard de ce légume lui préférant d’autres légumes plus digestes.
Une fausse note, cependant, le marché couvert dont les prix affichés donnent le tournis aux clients qui s’y aventurent, à l’instar des poivrons affichés à 90 DA et les haricots verts à 160 DA, alors qu’au niveau des étals situés à l’extérieur, ils sont cédés respectivement à 40 et 70 DA le kg. Même du point de vue qualité, on ne peut pas affirmer vraiment que les légumes exposés à l’intérieur sont meilleurs que ceux vendus au dehors. Autre anomalie, les sardines vendues en plein soleil, sont sans aucune protection en matière d’hygiène. Il est loin le temps où des agents de contrôle arrosaient de crésyl tous les bacs de sardines exposés à la vente sans mesure d’hygiène ou après l’heure fixée par la loi.
Aujourd’hui, le poisson se vend n’importe où et à n’importe quelle heure de la journée et personne ne semble malheureusement s’en soucier. Au marché d’El Maquerra, on retrouve pratiquement la même frénésie et la même ambiance.
Accourus des quatre coins de la ville et des communes limitrophes, les clients ont pris d’assaut le marché pour faire leurs emplettes. Contrairement au marché de Bachdjarah, l’espace réservé aux clients pour circuler au niveau du marché d’El Maquerra est plus spacieux et moins encombré. Les prix? Ils sont très abordables, même si certains produits sont plus chers. C’est le cas, notamment de la salade qui est cédée à 80 DA le kg. Pour les autres, à l’instar des poivrons, les piments, la tomate et les carottes qui coûtent tous 50 dinars le kg. La baisse a touché également la courgette dont le prix oscille entre 35 et 45 DA le kg.
Selon un commerçant, la tendance à la baisse va se poursuivre durant les prochains jours avant d’entamer une remontée à l’approche de la fête religieuse de l’Aïd. En attendant, les ménagères ne semblent pas beaucoup s’en inquiéter et pensent plutôt à leurs enfants et comment les habiller.
