Les exportations algériennes en agrumes ont connu une baisse en 2017 en raison d’un manque d’organisation dans cette filière et de lacunes en matière des normes exigées par le marché mondial, a affirmé jeudi à Alger un responsable de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX).
Intervenant lors d’une journée consacrée aux potentialités et perspectives d’exportation des agrumes, le secrétaire général d’ALGEX, Hocine Boubtina, a indiqué que les exportations des agrumes se sont établies à 20.304 dollars en 2017 contre 42.921 dollars en 2016, précisant que les principaux clients sont les pays du Golfe.
Par catégories, les exportations des oranges ont totalisé un montant de 10.589 dollars en 2017, soit 52% du total des exportations algériennes en agrumes.
Les exportations des mandarines se sont chiffrées à 8.351 dollars alors que celles du citron ont été de 1.279 de dollars, a-t-il détaillé lors de cette rencontre organisée par ALGEX en collaboration avec l’Association professionnelle agricole des agrumiculteurs de la wilaya d’Alger (APAAWA).
Le Qatar est le premier client de l’Algérie en matière des agrumes avec une valeur de 8.943 dollars (44% des exportations), suivi des Emirats arabes Unis avec 6.133 dollars (30%) et d’Oman pour 5.104 dollars (25%).
Les participants à cette rencontre ont relevé l’importance socio-économique de la filière de l’agrumiculture et la nécessité du passage de cette filière, basée sur le marché local, à une dynamique axée sur l’avantage comparatif et orientée vers l’exportation.
Selon M. Boubtina, cette baisse des exportations témoigne de l’existence de contraintes en citant le manque d’organisation au niveau des professionnels de la filière, l’absence d’une visibilité sur les capacités d’exportation et la nécessité de répondre aux normes internationales.
Evoquant le marché mondial, il a précisé qu’en terme de quantité, les exportations mondiales d’agrumes ont atteint 16,63 millions de tonnes en 2016 et dont l’Espagne est le premier exportateur mondial avec une valeur exportée de 3,5 milliards de dollars, soit 25,8% de l’offre mondiale de ce produit.