En marge de l’adoption du projet de loi de finances 2014, le ministre des Finances Karim Djoudi, a affiché clairement l’inquiétude de l’Etat face au recul des recettes provenant des exportations des hydrocarbures.
Sachant que les exportations de l’Algérie ont baissé, au premier semestre de cette année, de 10% en terme de volume et de 12 % en valeur, le ministre des Finances a indiqué qu’il est « évident que lorsque nous avons une baisse des recettes des hydrocarbures en volume et en valeur, sachant que ces derniers représentent 98% de nos recettes il y a une inquiétude». Le ministre a lié cette baisse à plusieurs facteurs, dont la récession qui perdure dans les pays européens et aux Etats-Unis ainsi que le recul de la croissance dans les pays émergents.
Cette situation inquiète les autorités dans le sens ou elle influence largement les équilibres monétaires. Djoudi a expliqué que cette baisse des recettes coïncide avec une augmentation des importations de 14% dont les biens alimentaires et les biens de consommation et de 90% pour les biens d’équipements.
De ce fait, le ministre a indiqué que la balance de paiement a enregistré une baisse de 50% de l’excédent commercial. Cependant, « nous attendons selon les prévisions un léger excédent de la balance des paiements à la fin de l’année, mais moins important que celui de l’année précédente». Le ministre a réaffirmé qu’il ya, là aussi, une inquiétude, et que « personne ne peut nier cette inquiétude».
En outre, le ministre des Finances a affirmé que le crédit à la consommation ne sera pas introduit prochainement tant que la Banque centrale n’a pas en marche la centrale des risques pour les ménages, afin de protéger les ménages justement des risques liés aux crédits.
Khelifa Litamine