Le marché pétrolier mondial connaît une période de volatilité, avec une tendance générale à la baisse des prix. Le Saharan Blend, principal brut exporté par l’Algérie, n’échappe pas à cette dynamique.
Selon les données disponibles sur OilPrice.com, le prix du Saharan Blend a diminué de 0,72 USD, soit une baisse de 1,04 %, s’établissant à 68,65 USD le baril. Cette variation est calculée sur une période de 95 jours, indiquant une tendance baissière continue.
Pour contextualiser cette baisse, il est pertinent de comparer le Saharan Blend avec d’autres grades de l’OPEP :
Arab Light : 66,50 USD, en baisse de 1,07 USD (-1,58 %)
Basrah Light : 63,23 USD, en baisse de 5,41 USD (-7,88 %)
Bonny Light : 64,55 USD, en baisse de 3,93 USD (-5,74 %)
Es Sider : 63,52 USD, en baisse de 3,48 USD (-5,19 %)
Iran Heavy : 63,25 USD, en baisse de 6,48 USD (-9,29 %)
Kuwait Export : 63,94 USD, en baisse de 6,34 USD (-9,02 %)
Murban : 63,63 USD, en baisse de 4,10 USD (-6,05 %)
Merey : 51,73 USD, en baisse de 4,99 USD (-8,80 %)
Ces chiffres montrent que le Saharan Blend se situe dans la moyenne des baisses observées parmi les autres grades de l’OPEP.
Coût d’extraction d’un baril de pétrole : un fossé entre régions et technologies
Le coût d’extraction du pétrole varie fortement selon les régions du monde et les contraintes techniques, influençant directement la compétitivité des producteurs sur le marché mondial.
Dans les pays du Golfe, l’extraction est particulièrement peu coûteuse. Grâce à des gisements à faible profondeur et des infrastructures bien établies, le coût d’un baril se situe entre 5 et 15 dollars, selon les estimations. Cette marge confortable permet aux pétromonarchies de maintenir une production élevée, même lorsque les prix mondiaux sont bas, et de conserver une influence stratégique sur les marchés.
À l’inverse, les pays exploitant du pétrole de schiste ou des sables bitumineux doivent faire face à des coûts beaucoup plus élevés. Aux États-Unis, le pétrole de schiste nécessite entre 50 et 65 dollars par baril, tandis qu’au Canada, l’extraction des sables bitumineux peut dépasser 70 dollars. Ces coûts reflètent la complexité des techniques nécessaires et les investissements importants en infrastructures.
D’autres facteurs augmentent les coûts dans certaines régions : profondeur des gisements, climat extrême, difficultés logistiques ou instabilité géopolitique. Ainsi, même des pays riches en pétrole peuvent voir leur rentabilité affectée si ces contraintes techniques s’ajoutent aux coûts d’exploitation.
Actuellement, les pétromonarchies refusent de réduire leur production malgré la volatilité des prix. Cette stratégie limite la hausse des cours, ce qui peut désavantager les concurrents aux coûts d’extraction plus élevés. La question qui se pose est de savoir combien de temps cette politique pourra être soutenue, alors que les marchés mondiaux et les pressions internes continuent d’évoluer.
En résumé, le coût d’extraction du pétrole reste un facteur déterminant dans la stratégie des producteurs. Tandis que le Moyen-Orient bénéficie d’avantages compétitifs majeurs, les exploitants de pétrole plus coûteux doivent constamment adapter leurs méthodes pour rester viables sur un marché global instable.