Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé, mardi à Alger, un conseil restreint consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur la démarche économique et sociale du pays.
Selon l’APS, plusieurs ministres et hauts cadres de l’Etat ont pris part à cette réunion. L’agence a cité le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, et le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
Ils étaient également présents à ce conseil les ministres des Finances, Mohamed Djellab, de l’Energie, Youcef Yousfi, de l’Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb, du Commerce, Amara Benyounes, de l’Agriculture, Abdelouahab Nouri, le ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, Hadji Baba Ammi, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, et le conseiller du président de la République, Karim Djoudi.
Le 16 décembre dernier, les cours du pétrole ont plongé sous la barre des 60 dollars pour la première fois depuis plus de cinq ans. Le Sahara Blend, le brut de référence algérien, qui est considéré comme l’un des bruts les mieux cotés du panier Opep a perdu exactement 8,01 dollars en novembre. Et selon les prévisions, cette chute brutale devrait se maintenir jusqu’au deuxième semestre 2015.
L’Algérie, un pays qui tire l’essentiel de ses recettes des hydrocarbures, risque de voir ses capacités financières s’amenuiser si les prix garderaient leur tendance baissière, notamment avec le lancement du nouveau plan quinquennal de développement économique et social doté d’une enveloppe financière de 262 milliards de dollars.
Devant les parlementaires, le gouverneur de la Banque d’Algérie n’a pas dissimulé ses inquiétudes, lors de la présentation du rapport annuel sur les tendances monétaires et économiques du pays. «Les réserves de change actuelles permettent à l’Algérie de faire face aux chocs sur la balance des paiements extérieurs à court terme mais cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps », a indiqué Mohamed Laksaci.
H.M