Baisse des garanties de crédit aux investissements en 2012 (CGCI)

Baisse des garanties de crédit aux investissements en 2012 (CGCI)

Quelque 125 garanties ont été accordées par la Caisse de garantie des crédits d’investissements (CGCI) en 2012 avec 5 milliards (mds) de DA contre 177 garanties pour 7,75 mds de DA en 2011, indique le bilan annuel de cette Caisse.

Pour cette année, la Caisse table sur des prévisions de clôture qui devraient s’améliorer avec 250 garanties pour 8,4 mds DA, selon la même ce bilan obtenu par l’APS.

La baisse du recours à la garantie financière en 2012 par rapport aux années précédentes « s’expliquerait essentiellement par une faible demande des PME en financement d’investissement et en particulier de nouveaux projets », selon la même source.

En 2009, 2010 et 2011, la CGCI évoque une « bonne performance » avec plus de 200 garanties octroyées annuellement « en moyenne » avant que  » la dynamique de croissance « ne soit freinée en 2012 ».

Les performances en hausse prévues en 2013 devraient intervenir suite à l’application des mesures des pouvoirs publics prises à travers les lois de finances initiales et complémentaires de 2009 à 2011.

A ceci s’ajoute la mesure de la LFC 2013 portant élargissement de la garantie financière CGCI aux PME dont une partie du capital social est détenue par les Fonds d’investissement de l’Etat à travers l’ensemble des wilayas.

Depuis le démarrage de son activité en 2008 jusqu’à la fin de 2012, la Caisse a délivré « globalement près de 1.000 garanties » couvrant un montant total de crédits d’investissements (création+développement) de l’ordre de 21 milliards DA.

Rapportés aux volumes des financements accordés aux PME par les banques de la place, estimés à 1.100 mds DA en encours global en 2012,  » ces chiffres révèlent encore un faible taux de pénétration de la garantie financière dans le marché du crédit d’investissement (2% des PME) », souligne le document.

Les garanties octroyées en 2012 couvrent 25% seulement des crédits d’investissement en création alors que les 75% restants concernent les crédits accordés aux PME en développement.

La CGCI en conclut qu’en 2012, « les banques ont financé davantage de projets d’extension, de développement et de renouvellement d’équipements de production que de nouvelles créations de PME » dont les projets sont « économiquement et financièrement pertinents ».

Par type d’institutions, les garanties délivrées « ont bénéficié pour 98% aux banques actionnaires (de la CGCI) et institution institutions financières publiques » alors que le recours des banques privées à la garantie financière « reste très marginal ».

La garantie financière CGCI « est une garantie réelle et sûre dans la mesure où elle est assimilée à une garantie d’Etat ». Elle permet à la banque, en cas de sinistre, de récupérer à première demande la créance impayée « à 80% pour la création et à 60% pour le développement », explique-t-on.

La Caisse garantit les crédits d’investissement (crédit à moyen terme) destinés à financer des projets d’investissement des biens et/ou des services qui génèrent de la valeur ajoutée (projets pertinents aux plans financier et économique).

Sont exclus du champ d’intervention de la CGCI, les activités commerciales, le crédit à la consommation ainsi que les activités de l’agriculture et de la pêche qui relèvent d’autres dispositifs de garantie.