Baisse de moitié de la production nationale de miel en 2012

Baisse de moitié de la production nationale de miel en 2012

La production nationale de miel connaitra cette année une baisse de près de la moitié par rapport à l’année dernière, à cause notamment des intempéries de février dernier qui ont ravagé les ruches à travers plusieurs wilayas du pays.

C’est ce qu’on a appris de M. Mahmoud Lekhal, président de la Fédération algérienne des apiculteurs qui s’exprimait dimanche lors d’un point de presse qu’il a animé en marge d’une rencontre à l’ITGC (Institut Technique des Grandes Cultures) d’Alger.

« Les apiculteurs algériens ont produit de 40.000 à 50.000 tonnes de miel en 2011. La production de cette année sera moins bonne à cause des intempéries de février dernier et la vague de froid qui les a accompagnées a ravagé beaucoup de ruches d’abeilles », a précisé M. Lekhal.

Des intempéries de février ravageuses

Les apiculteurs algériens, en plus de ces catastrophes naturelles, souffrent déjà de nombreux autres problèmes, notamment celui des produits importés qui influent négativement sur la commercialisation de la production nationale, en termes de qualité des produits principalement.

D’ailleurs, les apiculteurs n’appellent pas à interdire l’importation du miel, mais réclament la création d’un laboratoire de contrôle de qualité du miel, une mesure qui vise essentiellement la protection du consommateur des effets néfastes sur la santé du miel frelaté ainsi que certains produits importés qui n’ont aucune vertu thérapeutique.

« Méfiez-vous des miels importés ! Ils sont invendables dans leurs pays d’origine, et n’ont aucun effet thérapeutique. Dans beaucoup de cas, ils sont une fabrication de l’usine et non de la ruche », a prévenu, de son côté, Ali Amara, membre de la fédération et président d’une coopérative à Saïda.

Les apiculteurs réclament un laboratoire de contrôle de qualité

Il a en outre demandé aux autorités de protéger la profession, surtout que pour lui, l’apiculture a un bon impact sur d’autres secteurs, comme l’industrie pharmaceutique qui pourra augmenter son chiffre d’affaires de 15 %, grâce à cette filière.

La fédération, selon son président, propose de créer une coopérative au centre du pays, pour collecter les récoltes des éleveurs à travers le territoire national, mais également pour analyser les produits et les certifier. « L’apiculteur n’aura ainsi aucun souci de commercialisation, et concentrera ses efforts à l’amélioration de la qualité de son miel », a-t-il expliqué.

L’Algérie compte de 100.000 à 150.000 apiculteurs qui produisent six récoltes majeures (le miel, le pollen, la cire, la gelée royale, la propolis et le venin d’abeilles) sur l’ensemble du territoire national, à l’exception de cinq wilayas de l’extrême Sud, selon M. Lekhal. L’Algérie compte au moins quatre grands « crus » : Miel de l’oranger-citronnier, du jujubier, des eucalyptus et de bruyère.