Baisse de l’excédent commercial au 1er semestre de l’année en cours : Recul des exportations d’hydrocarbures

Baisse de l’excédent commercial au 1er semestre de l’année en cours : Recul des exportations d’hydrocarbures

La glissade se poursuit au moment même où les prix du pétrole se tiennent prêts à l’envolée.

L’Algérie a enregistré un excédent commercial de 3,89 milliards de dollars (mds/usd) durant le 1er semestre de 2014 contre 4,83 mds/usd à la même période l’année dernière, a indiqué hier le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les exportations de l’Algérie ont atteint près de 33,59 mds usd durant les six premiers mois de l’année en cours contre près de 34,14 mds usd à la même période en 2013, soit une baisse de 1,61%, due essentiellement à un recul de 2,30% des exportations des hydrocarbures durant cette période.



Les exportations des hydrocarbures qui continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger avec 95,92% du volume global des exportations, sont estimées à près de 32,23 mds/usd contre 32,97 mds/usd à la même période de 2013, en baisse de 2,30%, indiquent les Douanes citées par l’APS. La glissade se poursuit donc paradoxalement, au moment même où les prix du pétrole se tiennent prêts à l’envolée pour des raisons géopolitiques qui embrasent des pays producteurs du Moyen-Orient.

Les recettes engrangées grâce à la vente de l’or noir déclinent, suite à une baisse de leurs exportations. «Les exportations globales de l’Algérie ont atteint 28,53 mds usd durant les cinq premiers mois de l’année en cours contre 28,96 mds usd à la même période en 2013, en baisse de 1,5%, due essentiellement à un recul de plus de 2% des exportations des hydrocarbures», indiquent les chiffres communiqués par le Cnis, répercutés par une dépêche de l’APS datée d’hier.

Le Cnis précise que «les exportations des hydrocarbures, qui représentent l’essentiel des exportations avec 95,91% du volume global, sont estimées à 27,36 mds/usd durant les cinq mois 2014, contre 28 mds/usd à la même période de 2013, en baisse de 2,26%». Les importations, ont de leur côté totalisé 29,69 mds/usd durant le 1er semestre 2014, contre 29,30 mds/usd en 2013, enregistrant une légère hausse de 1,32%, précise-t-on. Le taux de couverture des importations par les exportations a atteint 113% contre 116% durant la même période de référence, relève le Centre. Les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours faibles, avec 4,08% du volume global des exportations, soit une valeur de 1,37 md/usd, note le Cnis.

Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe demi-produits avec 1,12 md/usd (+37%), des biens alimentaires avec 179 millions/usd (-28,9%) et les produits bruts avec 56 millions usd (-9,6%). Les exportations des groupes des biens d’équipements industriels, et des biens de consommations non alimentaires ont atteint respectivement cinq et sept millions usd).

Les importations, qui ont connu une légère hausse (+ 1,32%, sont constituées des demi-produits qui ont totalisé 6,55 mds/usd (+8,22%), des produits alimentaires 5,77 mds/usd (+13,25%) et des biens d’équipements industriels avec 9,27 mds/usd (+9%). Le montant des biens de consommation non alimentaires importés est estimé à 5,32 mds/usd, en baisse de 4,8% et les équipements agricoles avec 308 millions usd, en hausse de près de 23,7% et enfin les produits bruts avec une valeur de 998 millions/usd (+1,11%).

De janvier à juin dernier, les cinq principaux clients de l’Algérie étaient l’Espagne (4,72 mds/usd), l’Italie (4,52 mds), la France (3,37 mds), les Pays-Bas (2,8 mds) et la Grande-Bretagne (2,76 mds). La Chine maintient sa première position de fournisseur avec 4,04 mds/usd, suivie de la France (3,42 mds), l’Italie (2,65mds), l’Espagne (2,65 mds) et l’Allemagne (1,82 md).

Dans un rapport rendu public le 8 octobre 2013, le Fonds monétaire international (FMI) avait recommandé aux pays exportateurs de pétrole de la région Mena «d’augmenter leurs capacités de résistance à tout choc de baisse des revenus pétroliers, tout en diversifiant leurs économies, face à une population active qui s’accroît rapidement».