Les recettes fiscales ont enregistré une baisse de 19% durant le 1er trimestre de l’année en cours par rapport à la même période de 2008. Ainsi, elles ont régressé de 1 203,2 milliards de dinars à 977,4 milliards de dinars, soit un manque à gagner de 225,8 milliards de dinars. Ce constat a été établi par la Direction générale des impôts (DGI) qui minimise quelque peu cette chute, l’imputant à la baisse des cours du pétrole dont la fiscalité a connu une chute logique.
Toutefois, estime la DGI, les recettes engrangées représentent la globalité du recouvrement de la fiscalité, englobant, outre les impôts, les douanes et les domaines. L’institution dirigée par M. Raouiya précise cependant que ces recettes dépassent les objectifs qu’elle s’est assignés, ayant préalablement tablé sur des rentrées fiscales de l’ordre de 643,6 milliards de dinars pour le premier trimestre de cette année. Le taux de réalisation, selon la DGI, est de 152%. Disséquant ces rentrées par catégorie, les services des impôts indiquent que la fiscalité ordinaire a atteint 282,7 milliards de dinars, contre 233 milliards de dinars pour la même période de l’année dernière, soit un taux d’évolution de 21%.
Cette catégorie comprend les contributions directes d’un montant de 108,1 milliards de dinars (MDS), dont 42,6 représentant l’impôt sur le revenu global (IRG) prélevé à la source sur les salaires des travailleurs qui ne peuvent, contrairement aux non-salariés, échapper au fisc, ce qui fait d’eux d’ailleurs les meilleurs payeurs, puisque les employeurs et/ou commerçants n’ont fait entrer dans les caisses des impôts que 15,3 MDS. L’impôt sur les bénéfices des sociétés est à peine plus élevé que celui de l’IRG avec seulement 49,9 MDS. La fiscalité pétrolière, pour sa part, et comme souligné plus haut, a accusé un déficit puisque, pour les trois premiers mois de cette année, la DGI n’a fait rentrer que 694,6 MDS contre 970,2 en 2008, même si elle estime que cette somme dépasse ses prévisions.
Pour sa part, la fiscalité d’Etat budgétisée «et réellement réalisée», selon la DGI, est arrivée à 2 699 MDS l’année dernière contre 1 759,7 en 2007, soit une augmentation de 53%, les prix de l’or noir à cette époque ayant atteint le pic des 150 dollars le baril.