Pour l’année 2014 écoulée, le secteur des hydrocarbures a affiché une tendance baissière de son activité, selon l’Office national des statistiques (ONS). Cette baisse est moins importante en comparaison avec les contre-performances qu’a connues le secteur les neuf dernières années.
Dans son analyse, l’ONS a expliqué cette décélération par la stagnation de la production à son niveau de 2013, mais cette situation peut être considérée comme un début de l’inversion de la tendance baissière entamée depuis 2006.
Même avec une baisse de 0.6% en 2014 par rapport à l’année 2013 qui a enregistré une forte décélération de -5,5%, représentant ainsi la seconde plus forte baisse de l’activité après celle de 2009 avec -8%, ce résultat constitue selon les experts « une amélioration notable et ne fait pas perdre de point de croissance au PIB du pays ».
Les hydrocarbures est un secteur capitalistique qui depuis 2006 a fait perdre à l’économie nationale quelques points de croissance en raison du ralentissement de son activité, mais le secteur est annonciateur de bons résultats pour l’année 2014. D’ailleurs, l’économie algérienne qui tire ses revenus des hydrocarbures a réalisé en 2014, une croissance de l’ordre de 3,8% contre 2,8% en 2013. Selon les experts de l’ONS « le secteur des hydrocarbures semble avoir rompu en 2014, avec le cycle de baisse d’activité ».

D’autre part et en concernant les performances globales du secteur, la valeur des exportations d’hydrocarbures ont glissé de 8% en 2014 passant à 58,5 milliards de dollars contre 63,7 milliards de dollars en 2013 ; le volume du pétrole brut et condensat ont reculé de 16%, totalisant ainsi 28,355 millions de tonnes en 2014 par rapport à 2013, alors que les exportations des produits raffinés s’étaient établies à 16,703 millions de tonnes, soit une hausse de 30,1% par rapport à 2013.
Même tendance baissière a été constatée pour le gaz naturel avec 27,44 milliards de m3, soit une baisse de 17%, en revanche les exportations de GPL ont atteint un volume de 7,2 millions de tonnes, (+24,6%), et le GNL avec 17,8 milliards m3 pour le GNL (+18%).
Ces baisses dans les exportations et l’activité viennent au moment où le prix moyen du baril de pétrole algérien à 99,1 dollars, avec une baisse de 1,9% par rapport à 2013.