Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé, ce lundi sur les ondes de la Radio nationale, que l’Algérie présentera au public son premier prototype de voiture électrique au mois de mars prochain.
Cette annonce marque une étape significative dans la concrétisation des projets de recherche et de développement soutenus par le gouvernement. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large pour la prochaine rentrée universitaire, qui entend faire de l’innovation et de la souveraineté technologique les piliers de l’enseignement supérieur.
Voitures électriques : un projet national aux avancées concrètes
La présentation du prototype en mars constitue la première concrétisation publique de ce projet de véhicule électrique. Cette étape démontre l’avancement des travaux de recherche et de développement menés dans le cadre des agendas scientifiques nationaux.
Le ministre Baddari a situé cette réalisation dans un contexte de production scientifique tangible, aux côtés d’une autre innovation majeure. Il a en effet indiqué que les premières puces électroniques algériennes avaient, quant à elles, déjà atteint la phase de vérification technique.
🟢 À LIRE AUSSI : Algérie-Chine : une usine de voitures électriques se prépare, voici les 2 modèles prévus
Ces projets s’inscrivent dans une vision où la recherche est directement connectée aux priorités économiques du pays. « L’agenda de la recherche scientifique est directement lié au programme du gouvernement » a déclaré le ministre. Citant notamment les domaines de la sécurité énergétique. Cette approche vise explicitement à transformer les innovations conçues dans les laboratoires en produits industrialisables et commercialisables. Dont la voiture électrique est un emblème.
Une feuille de route universitaire tournée vers l’industrie du futur
La formation des compétences nécessaires à la réalisation de tels projets est au cœur des réformes annoncées pour la rentrée 2025-2026. Le ministère prévoit ainsi de lancer vingt-quatre nouveaux parcours de formation qui croiseront les sciences humaines et les technologies de pointe.
La numérisation, l’intelligence artificielle et le traitement des données formeront le socle de ces nouveaux diplômes. L’objectif est de créer un écosystème capable de soutenir une industrie nationale de haute technologie.
🟢 À LIRE AUSSI : L’Algérie lance son premier emprunt souverain avec un rendement de 6% net
« L’investissement dans la science représente un investissement dans la souveraineté nationale » a affirmé Kamel Baddari. L’université algérienne joue désormais un rôle décisif pour résoudre les défis de la société. Elle s’appuie massivement sur l’intelligence artificielle et l’informatique. La formation de plus de 50 000 ingénieurs en informatique entre 2022 et juin 2026 témoigne de cette dynamique.
Enfin, pour accompagner cette dynamique, les programmes d’enseignement évolueront dès la prochaine rentrée. L’introduction de matières obligatoires comme les logiciels libres pour les étudiants en sciences et technologies. Ou un cours dédié à l’intelligence artificielle, vise à construire une souveraineté numérique. En outre, le président de la République a ordonné de renforcer l’enseignement de l’histoire et de la nation dans les grandes écoles. Ainsi que par la création de filières spécialisées dans la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.