Bachir, fils de Abdelhafidh Yaha, à l’expression: « Nous pensons créer une fondation »

Bachir, fils de Abdelhafidh Yaha, à l’expression: « Nous pensons créer une fondation »

En ce premier anniversaire de la mort de son père, il nous fait part des projets de la famille pour la transmission de l’héritage de leur père dont le destin se confond avec celui de l’Algérie.

Des projets qui apporteront, selon lui, une valeur ajoutée à la recherche dans l’histoire de notre pays et sa transmission objective aux générations futures.

L’Expression:

En cette période de l’année, visiblement les conditions météo ne permettent guère l’organisation d’un quelconque évènement. Comptez-vous faire ça, dans les prochains jours?

Bachir Yaha: Effectivement, plus particulièrement à Takhlidjt Ath Atsou, la neige est encore là avec un mètre de hauteur. On ne peut rien organiser en ce moment, encore moins faire appel à des invités. Par ailleurs, il va de soi qu’il faudra marquer cet évènement qui est double en fait. Si L’hafidh est décédé le 24 janvier, mais il est né aussi le 26 du même mois.

Si L’hafidh est un grand héritage vu son parcours entièrement consacré à l’Algérie…

Effectivement, Si L’hafidh a débuté son combat avec les scouts, à l’âge de 15 ans et cela n’a jamais cessé jusqu’à sa mort. C’est quand même 66 ans de combat dont 26 ans d’exil. C’est un lourd héritage à la famille qu’il faut honorer mais c’est aussi un lourd héritage pour tous les Algériens. Si L’hafidh est une mémoire collective. Depuis sa jeunesse, il était un rassembleur.

Concrètement, que comptez-vous organiser pour marquer l’évènement?

Actuellement, on réfléchit à la meilleure manière d’organiser un colloque en sa mémoire. Nous allons le tenir lorsque toutes les conditions seront réunies. Vu la dimension de l’homme, plusieurs thématiques s’offrent à nous. Si Lhafidh est un rassembleur et un homme du consensus.

Ceci pour marquer l’événement, et dans l’avenir y a-t-il des projets?

Oui, nous avons des projets en réflexion en effet, mais d’abord, si vous permettez, je veux dire quelque chose qui me tient tellement à coeur. Je suis étonné que la reconnaissance officielle de l’Etat ne soit pas encore suivie de gestes concrets. Je pense surtout à la baptisation, en son nom, d’une institution de l’Etat. Pour nos projets, je tiens à vous faire part de la réédition avec les éditions Koukou du tome 1 de ses Mémoires, Ma guerre d’Algérie. Par la même occasion, je tiens à annoncer que ces oeuvres seront traduites en arabe et en tamazight.

Une fondation?

Oui, en effet, nous réfléchissons, en tant que famille, à une fondation qui portera sa mémoire. Nous pensons en faire justement une fondation tournée vers les citoyens, à l’image de l’homme d’ailleurs. Son objectif sera tourné essentiellement vers la recherche. C’est encore au stade de la réflexion. Nous ferons part de cela lorsque les choses auront mûri. Je tiens également à remercier vivement tous ceux qui sont venus à Aït Atsou le jour de l’enterrement et le 1er novembre dernier pour l’inauguration du mémorial. J’exprime toute ma gratitude et ma sympathie. Je remercie également la presse qui était présente en force pour marquer l’évènement dédié à Si L’hafidh. Enfin, mes remerciements et ma reconnaissance à tous ceux qui ont travaillé avec nous pour la réussite de l’évènement. Et en ce sens je n’oublie pas aussi l’apport considérable des gens de l’émigration en France, au Canada et ailleurs.