Les autorités françaises ont demandé des explications au sujet de Bachir Belharchaoui, un Algéro-Français ancien du DRS, détenu à à la prison militaire de Blida.
Les autorités algériennes ont refusé, selon El Khabar, de répondre positivement à une requête formulée par le ministère des Affaires étrangères français portant sur la sécurité de Bachir Belharchaoui, un ex-officier algérien du DRS possédant la double nationalité. Arrêté à sa descente d’avion en août dernier, Belharchaoui a été détenu dans un lieu secret des services de renseignement. Sa famille était restée sans nouvelles de lui pendant plusieurs jours. Il sera ensuite emprisonné à Blida. Son épouse Leila avait mis au courant de la disparition de son mari le Quai d’Orsay, ministère des Affaires étrangères, au début septembre.
Il est accusé par la justice militaire d’incitation au terrorisme et d’appartenance à une organisation dissidente de l’Armée. Autrement dit, le mouvement algérien des officiers libres, une organisation qu’Alger qualifie de terroriste. A ce titre, les autorités algériennes ont, notamment, refuser de donner aux autorités françaises des éléments d’accusation contenus dans le dossier sous l’argument que Belharchaoui est un ressortissant algérien.
La même source a expliqué que les autorités ont informé le ministre français Alain Juppé que Belharchaoui est un citoyen algérien qui a rentré en Algérie avec un passeport algérien. Il sera donc jugé selon la réglementation algérienne en vigueur sans qu’un pays étranger ne puisse s’en mêler. Pour Alger, l’argument de la double nationalité ne suffit pas, l’affaire Belharchaoui qualifiée par les autorités algériennes d’interne. Elle constitue même une question de souveraineté nationale.
Une source officielle a confié que l’Algérie a répondu à une lettre écrite du ministre des Affaires Etrangères, Allain Juppé dans laquelle il a appelé les autorités algériennes à remettre au département des Affaires étrangères Bachir Belharchaoui eu égard au fait que celui-ci porte la nationalité française. Depuis qu’il a quitté le Département de renseignement et sécurité en 1993, Belharchaoui, devenu Français, vivait dans la région lyonnaise en France ; marié, il est par ailleurs père de trois enfants.
Sofiane Ayache