Le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé, hier, au Palais du Peuple, la traditionnelle cérémonie en l’honneur des lauréats du baccalauréat pour l’année scolaire 2011-2012.
Elle s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Etat, notamment Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la nation, de Larbi Ould Khelifa, président de l’APN, et du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Chacun d’eux avait d‘ailleurs remis, sous les applaudissements et le crépitement des flashs, des cadeaux symboliques aux 64 lauréats qui ont décroché la mention excellent. Auparavant, le chef de l’Etat a remis des médailles d’or, d’argent et de bronze aux trois premiers lauréats à l’échelle nationale.
Il s’agit du meilleur bachelier, Senouci Anis (Alger centre) qui a obtenu une moyenne de 18,99 dans la filière sciences expérimentales, de Larabi Imen (Alger ouest) avec 18,68 dans la même filière, et Belkhiri Amdjad (Khenchela) avec 18,64 dans la filière mathématiques. La promotion de cette session est composée de 151.021 filles admises soit un taux de 65,38% sur l’ensemble des candidats inscrits à l’examen (392.540), alors qu’il a été enregistré 79.968 admis parmi les garçons (34,62%). 46 parmi les lauréats honorés sont des filles.
L’ÉDUCATION COMME PRIORITÉ
Des parents des lauréats ravis des résultats de leurs enfants, des syndicalistes, comme Meziane Merian, avaient pris place dans la salle. Pour cette année, le taux national de réussite a atteint 58,84%. Le ministre de l’Education a, dans une allocution, mis en évidence « les efforts de l’Etat qui, au lendemain de l’independance, avait inscrit l’éducation comme une priorité ». Il a, pour illustrer cette politique, aligné de nombreux chiffres relatifs au nombre d’écoles, de collèges et de lycées qui ont été construits. Pour ne retenir que les lycées, « ils étaient à peine 34 dans quelques villes d’Algérie en 1962, et en 2012, le pays en compte plus de 2000 », dira-t-il. Il a ensuite lié ces excellents résultats à la réforme de l’éducation qui s’est appuyée sur « une refonte des programmes, un meilleur encadrement ». « Cette performance est le fruit des réformes initiées dans le système éducatif depuis plusieurs années », clamera-t-il. Le ministre a rappelé que « les efforts consentis par l’Etat pour l’amélioration de ce secteur ont permis la généralisation et la gratuité de l’enseignement au profit de tous les enfants d’Algérie ainsi que la réduction de l’analphabétisme qui touchait 85% de la population en 1962. « Le taux de celle-ci n’est que de 19% », selon lui. Les épreuves de cette année ont vu l’octroi, pour la quatrième fois depuis l’indépendance, de 63 mentions (excellent) aux candidats à cet examen. Pour les autres mentions, il a été enregistré 4.377 mentions très bien, 20.327 admis avec mention bien et 63.994 candidats qui ont décroché leur examen avec mention assez bien.
En outre, le taux de réussite à l’examen du baccalauréat pour les personnes aux besoins spécifiques au titre de l’année scolaire 2011-2012 a été de 65,82%, soit une augmentation de 18,79% par rapport à l’année précédente (47,03). Une dizaine d’entre eux ont été honorés lors de la cérémonie. Le président de la République a également remis des cadeaux symboliques à la catégorie des handicapés. Tous ces lauréats bénéficieront, en trois vagues successives, durant la période comprise entre le 25 juillet et le 25 août, d’un séjour de 10 jours en Turquie. Le ministre a conclu en rappelant que « l’amélioration enregistrée dans le secteur de l’éducation, tant au plan quantitatif que qualitatif, nous impose, aujourd’hui plus que jamais, à redoubler d’efforts pour aller toujours de l’avant sur la voie du progrès ». Le meilleur bachelier 2012 a, quant à lui, attribué ces résultats aux nouvelles mesures et dispositions prises par les pouvoirs publics en faveur des élèves et qui ont permis, a-t-il dit, d’améliorer les conditions de scolarisation dans l’ensemble des établissements scolaires. Il nous confiera qu’il veut faire médecine.
H. Rachid