Baccalauréat 2012 : Les meilleurs chez le Président

Baccalauréat 2012 : Les meilleurs chez le Président

Les vacances sont bien méritées pour celles et ceux dont l’année scolaire a été couronnée de succès, après tant d’efforts et de sérieux.

Les 64 premiers lauréats du bac 2012, qualifié de session de la qualité et de l’excellence, ont été reçus et récompensés hier,

et comme le veut la tradition, par le Président de la République.

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée au palais du Peuple en présence de hauts responsables de l’État, des membres du gouvernement des responsables du secteur de l’éducation nationale, ainsi que des parents d’élèves.

Le Président Bouteflika a honoré, hier, les 64 premiers lauréats du baccalauréat session 2012, dont la moyenne générale est comprise entre 18 et 18,99/20, au cours d’une cérémonie solennelle qui s’est déroulée au Palais du Peuple, en présence de hauts responsables de l’Etat, des membres du gouvernement et des parents d’élèves.

A cette occasion, le Chef de l’État a remis des médailles en vermeil, en argent et en  bronze aux trois  majors de promotion de la présente session. La médaille en vermeil a été remportée par le premier lauréat à l’échelle nationale, en l’occurrence Senouci Anis d’Alger-Centre, qui a obtenu son bac série sciences expérimentales, avec une excellente moyenne nationale de 18,99/20. La médaille en argent a été décernée à Larabi Imène d’Alger-Ouest, qui a eu la même mention en série sciences expérimentales avec une moyenne générale de 18,68/20. Par contre, la médaille en  bronze est revenue à Belkhiri Amdjad qui a réalisé un score de

18,64/20 en série mathématiques et en occupant la première place en cette série.

Le Chef de l’État a également félicité les autres lauréats, ainsi que les 10 premiers bacheliers aux besoins spécifiques.

Il faut noter que chaque lauréat a reçu, en guise de récompense, un ordinateur portable et un voyage en Turquie. Parmi les 64 nouveaux bacheliers, qui ont obtenu la mention «excellent», les filles étaient les plus nombreuses, 46, contre 18 garçons.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a indiqué que la présence du Chef de l’État à cette cérémonie est un «témoignage sincère de tout l’intérêt qu’il accorde au secteur de l’éducation et  de l’enseignement». Tout en insistant sur le programme du Président de la République, le ministre a indiqué  que le taux de réussite au bac de cette année reflète les efforts fournis par le secteur de l’Éducation pour hisser l’enseignement à un niveau élevé. «Les réformes entamées, ces dernières années, commencent à porter leurs fruits», a-t-il dit, relevant que cela est dû notamment à la refonte totale des programmes et à la qualité de l’encadrement.

Le ministre n’a pas omis de mettre l’accent sur l’importance des résultats obtenus au baccalauréat de cette année, soulignant que cette performance est le fruit des réformes initiées dans le système éducatif depuis plusieurs années. M. Benbouzid a rappelé, à ce propos, les efforts consentis par l’Etat pour l’amélioration de ce secteur, précisant que ces efforts ont permis la généralisation et la gratuité de l’enseignement au profit de tous les enfants de l’Algérie. Il a indiqué, dans ce cadre, que le taux de scolarisation qui était de moins de 40% au lendemain de l’indépendance de l’Algérie est passé à 43% en 1965 pour atteindre 98,2% en 2012. Par contre, le nombre d’enfants scolarisés est passé de 7.000 élèves à 8.200.000 inscrits en 2012 encadrés par 500.000 enseignants et assimilés. Ces derniers, précise le ministre, représentaient en 1962 à peine 6.000 enseignants nationaux soutenus par 14.000 enseignants étrangers.

Sur le plan infrastructurel, le ministre a fait remarquer que l’Algérie qui comptait à peine 2.200 écoles primaires, 165 CEM et 39 lycées en 1962, dénombre actuellement 25.200 établissements scolaires, dont 18.000 écoles primaires, 5.200 collèges et 2.000 lycées.

Benbouzid a relevé, à cet égard, l’amélioration enregistrée dans le  secteur de l’Éducation, tant au plan quantitatif que qualitatif, estimant que les résultats obtenus « nous imposent, aujourd’hui plus que jamais, à redoubler d’effort pour aller toujours de l’avant sur la voie du progrès ». Il a indiqué que depuis 1962, l’Algérie compte environ 4.00.000 de reçus au bac et 6 millions de reçus au BEM.

Le major de promotion  de la présente session 2012 a, quant à lui, attribué ces résultats aux nouvelles mesures et dispositions prises par les pouvoirs publics en faveur des élèves et qui ont permis, a-t-il dit, d’améliorer les conditions de scolarisation  dans l’ensemble des établissements scolaires.

Pour sa part, le lauréat Harbouche Saïd a indiqué, dans une brève allocution écrite en braille, au nom de ses collègues handicapés, que l’intérêt  accordé par le Président de la République au secteur de l’éducation en général et à cette catégorie en particulier a constitué « pour nous » une source d’encouragement et de motivation. Il s’est dit « convaincu » que la catégorie des handicapés saura relever le défi pour contribuer pleinement au développement du pays. Par ailleurs, les lauréats du baccalauréat 2012 ont saisi cette occasion  pour remettre au Président de la République un cadeau symbolique, en signe de reconnaissance et de gratitude pour tous les efforts qu’il ne cesse de consentir en vue d’encourager et d’améliorer la qualité de l’enseignement  et de l’éducation en Algérie.

Les 64 meilleurs bacheliers ont posé avec le Chef de l’État pour une  photo-souvenir immortalisant ce moment privilégié.

Sarah SOFI


Senouci Anis, 18,99/20, Sciences expérimentales, Alger-centre :

“Je dédie ma réussite à toute l’Algérie”

Charmant, posé, intelligent et timide, le premier lauréat, Senouci Anis, meilleur lauréat de la session 2012, a reconnu «ne pas pouvoir contenir son émotion» à l’effet de rencontrer le Président de la République. «Je n’en reviens pas dans la mesure où il s’agit de moments privilégiés pour moi.» Anis n’a pas manqué de rendre hommage à ses enseignants, à ses camarades du lycée Kheireddine et Aroudj, ainsi qu’à  ses parents et à sa famille qui l’ont accompagné et encouragé tout au long de l’année. «C’est grâce à eux que j’ai réussi. Je tiens aussi à appeler les candidats de la prochaine session à travailler davantage en s’organisant et à s’intéresser à toutes les matières et à tout le programme enseigné.» Agé de 19 ans, Anis qui compte suivre des études en médecine n’a pas omis d’appeler ceux qui n’ont pas eu la chance de décrocher ce diplôme pour ne pas baisser les bras. « Ne désespérez pas et ne renoncez pas, l’espoir et la persévérance sont le secret de la réussite », a-t-il déclaré. Après avoir exhorté les jeunes de sa génération à « poursuivre la voie et à porter haut le flambeau pour que l’Algérie occupe la place qui lui revient  dans le concert des nations », le jeune lauréat a affirmé que la joie que lui procure cette distinction n’a d’égale que celle de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance qui nous impose, a-t-il dit, de « réaliser  de grandes victoires pour l’édification de l’avenir de l’Algérie ». « Je dédie ma réussite à toute l’Algérie qui fête son cinquantième anniversaire d’indépendance », a-t-il conclu, avec un sourire qui ne l’a pas quitté durant toute la cérémonie.

S. S.