Pour la deuxième année consécutive, le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique propose aux nouveaux bacheliers une formule novatrice : le double diplôme. Cette possibilité permet aux étudiants d’obtenir deux diplômes de licence simultanément, dans deux spécialités distinctes, ou de suivre un cursus à compétence mixte.
L’objectif est clair : élargir le champ de compétences des étudiants et booster leur employabilité sur un marché du travail en constante évolution. Le dispositif repose sur l’inscription en parallèle dans un parcours principal et un autre secondaire, sanctionnés chacun par un diplôme.
La médecine associée à 05 disciplines complémentaires
Le nombre de spécialités accessibles en licence double atteint cette année 28 filières, dont cinq en lien avec les sciences médicales. Ainsi, les universités de Constantine 2 et 3, Sétif 1, Ouargla proposent un parcours combiné en médecine et économie de la santé, réservé prioritairement aux titulaires du baccalauréat filière sciences expérimentales ou mathématiques, puis aux techniciens en génie mathématique.
Intelligence artificielle (IA), bio-informatique, psychologie
De nouvelles combinaisons voient également le jour. Parmi elles :
- Médecine et Big Data (Annaba, Batna 2, Ouargla, Sétif 1)
- Médecine et bio-informatique (Université de Santé et Alger 1)
- Médecine et intelligence artificielle (Béjaïa)
- Médecine et psychologie médicale (Tlemcen)
Ces parcours permettent à l’étudiant de décrocher à la fois le diplôme de Docteur en médecine et une licence dans la spécialité complémentaire choisi.
Anglais et sciences sociales
L’anglais occupe une place stratégique dans plusieurs parcours croisés. Exemple à l’Université de El Bayadh, qui propose une licence double en langue anglaise et sciences politiques (administration numérique et électronique), ouverte prioritairement aux bacheliers en langues étrangères, lettres et philosophie, avec une moyenne d’au moins 12. Les filières économie-gestion et sciences expérimentales suivent avec un seuil d’entrée fixé à 13.
À Oran 2, les étudiants peuvent combiner anglais appliqué et relations internationales, tandis que l’Université de M’sila propose un cursus en anglais et gestion des affaires. À Tlemcen, l’anglais est associé à la finance internationale.
Droit et sciences politiques
Les futurs juristes ne sont pas en reste. Plusieurs universités proposent une formation croisée en droit et disciplines connexes :
- Droit diplomatique et coopération internationale à Laghouat (seuil : 12/20)
- Droit privé et finance à Médéa (seuil : 12/20, priorité aux économistes)
- Droit public et relations internationales à M’sila
- Droit privé et systèmes d’information à M’sila, pour les filières scientifiques avec une moyenne d’entrée de 13
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Mathématiques, économie numérique et informatique
L’Université de Laghouat innove avec une formation en mathématiques appliquées et économie numérique, destinée aux bacheliers en mathématiques, sciences expérimentales et génie technique, à condition d’obtenir au moins 11/20 en mathématiques.
Médéa, de son côté, offre un cursus en mathématiques appliquées et économie quantitative, accessible aussi aux bacheliers en gestion-économie.
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Informatique et gestion
L’Université d’Oran 1 propose un parcours mêlant informatique (développement d’applications mobiles) et sciences de gestion (administration électronique), avec un seuil fixé à 13 en mathématiques.
À Annaba, les bacheliers en mathématiques et techniques peuvent opter pour génie des systèmes informatiques et automatiques. M’sila et Béjaïa offrent aussi des combinaisons entre informatique, économie et droit.
Communication, sport, architecture : des alliances intersectorielles
L’Université d’Alger 3 propose un parcours combinant communication et coaching sportif (médias et coaching sportif de compétition), ainsi qu’un autre en relations internationales et journalisme. Elle offre aussi un cursus mixte entre économie numérique et communication, accessible dès 12 de moyenne pour certaines filières.
À Béjaïa, les futurs architectes peuvent associer leur formation à la sociologie, tandis qu’à Laghouat, les filières architecture et génie civil sont fusionnées, avec une exigence minimale de 10/20 en mathématiques et physique.
Cette initiative du ministère vise à adapter le système universitaire aux besoins du marché et à stimuler l’excellence chez les étudiants en encourageant la pluridisciplinarité. Elle s’inscrit dans une vision d’avenir : former une génération plus agile, plus compétente et capable de naviguer dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté.
Université d’Alger 3 : 14 nouvelles spécialités à double diplôme ou double compétence dès la rentrée 2025
L’Université d’Alger 3 marque un tournant stratégique dans l’enseignement supérieur en Algérie. En prévision de la rentrée universitaire 2025-2026, l’établissement annonce l’ouverture de 14 nouvelles spécialités à double diplôme ou à double compétence, accessibles à l’échelle nationale.
Une avancée saluée comme une réalisation qualitative majeure, qui confirme la place pionnière de cette université au sein du paysage académique national.
Selon un communiqué publié mardi (15 juillet 2025), cette initiative s’inscrit dans le cadre de la nouvelle circulaire ministérielle relative aux préinscriptions et à l’orientation des nouveaux bacheliers. Grâce à cette dynamique, l’Université d’Alger 3 devient l’établissement le plus actif du pays dans le domaine du double diplôme, concentrant à elle seule une part importante des formations du genre ouvertes à l’échelle nationale.
D’après les chiffres communiqués, le total national des formations à double compétence s’élève à 16, tandis que 24 spécialités relèvent du double diplôme. L’Université d’Alger 3 en abrite à elle seule 14, ce qui témoigne de sa capacité à anticiper les besoins du marché et à proposer des programmes à haute valeur ajoutée.
Cette performance est décrite comme « exceptionnelle » par la direction de l’université, qui souligne qu’elle reflète la qualité de ses formations, son attractivité nationale, et son ambition de retrouver son statut d’ »université-mère« .
Dans son communiqué, l’université met en avant son engagement vers l’innovation et sa volonté d’évoluer vers le modèle des universités dites de quatrième génération. Cette mutation passe notamment par la modernisation des offres de formation, la coordination entre instituts et facultés, et la mise en place de formations conjointes avec l’Université d’Alger 1.
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Objectif affiché : répondre aux défis de l’économie du savoir en formant des diplômés dotés de compétences transversales, en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi et les métiers d’avenir.
Parmi les nouvelles formations à double diplôme, on retrouve des parcours comme :
- Modélisation mathématique et aide à la décision + économie quantitative, en collaboration avec l’Université d’Alger 1,
- Économie numérique + informatique, un profil recherché dans le secteur technologique.
Les cursus à double compétence, quant à eux, offrent une spécialisation complémentaire dans des domaines connexes, tels que :
- Économie et relations internationales,
- Économie numérique et gestion des affaires.
Ces nouvelles spécialités s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à renforcer la polyvalence des diplômés, notamment dans des secteurs jugés vitaux comme l’intelligence artificielle, la numérisation, les mathématiques ou encore l’informatique.