Une atmosphère électrique a régné dans de nombreux centres d’examen ce mardi, troisième jour du baccalauréat 2025. Les candidats de la filière Lettre et Philosophie ont été pris de court par le sujet de philosophie, provoquant larmes, évanouissement et agitation dans plusieurs salles.
Ce n’est pas la difficulté du sujet qui en cause, mais plutôt sa divergence totale avec les prévisions partagées sur les réseaux sociaux et dans les cours particuliers.
Pour beaucoup de candidats, les sujets proposés étaient inattendus, voire « choquants », car non conforment aux listes de thèmes anticipés.
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Des élèves ont exprimé leur désarroi, loin du « bachotage » basé sur la mémorisation de modèles prêts à l’emploi.
Des scènes de pleurs, de panique et de refus de continuer l’examen ont été signalées. Certains élèves, visiblement déstabilisés, ont tenté de provoquer un désordre collectif pour réclamer l’annulation de l’épreuve. D’autres sont sortis en état de choc, nécessitant l’intervention de personnel médical et d’enseignants pour les réconforter.
Des experts dénoncent une dépendance aux cours de soutien
Selon des inspecteurs et experts en éducation, les réactions extrêmes sont la conséquence directe de la dépendance croissante à des cours de soutien réducteurs et aux « listes de sujets probables » véhiculées sur les réseaux sociaux.
Pour le professeur Zohir M., inspecteur de philosophie, « le sujet était parfaitement dans l’esprit de la discipline, mais la préparation des élèves, fondée sur des fiches plutôt que sur une réelle compréhension des concepts, les a trahis ».
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La filière des sciences économiques et de gestion a, elle aussi, connu son lot de difficultés, notamment dans l’épreuve de comptabilité, jugée « perturbante » par certains.
À l’inverse, les candidats en langues étrangères, techniques mathématiques et scientifiques ont exprimé un sentiment de satisfaction mesuré, estimant les sujets exigeants, mais abordables.
Leçon à tirer : sortir de la logique du « par cœur »
Cette journée chaotique renforce l’appel des pédagogues à recentrer l’apprentissage sur l’analyse, l’esprit critique et la compréhension.
Comme l’a souligné le psychologue éducatif Dr Benhanifa, l’échec n’est pas uniquement académique, mais aussi émotionnel, révélant une fragilité dans la préparation psychologique des candidats.
Plus qu’une crise d’un jour, c’est tout un modèle de préparation à réformer pour préparer les générations futures à penser par elle-mêmes.