Bac 2018: La correction suspendue dans plusieurs centres !

Bac 2018: La correction suspendue dans plusieurs centres !

A peine entamée, l’opération de correction des copies de l’examen du baccalauréat connaît déjà des perturbations dans certains centres de correction. C’est le cas à Médéa, El-Oued et Biskra où les correcteurs ont protesté contre les conditions dans lesquelles ils travaillent.

Nawal Imès – Alger (Le Soir) – L’opération de correction des copies de l’examen du baccalauréat entamée mercredi dernier ne se passe pas dans les meilleures conditions dans l’ensemble des centres d’examen.

A Médéa, les deux centres de correction étaient paralysés jeudi. Les enseignants mobilisés pour la correction ont stoppé les corrections pour se solidariser avec deux de leurs collègues suspendus par le directeur de l’éducation. Les deux enseignants en question avaient été affectés à la surveillance du baccalauréat au niveau de l’établissement pénitentiaire de Berrouaghia. Ils ont, selon les témoignages de leurs collègues, refusé de cautionner une tentative de fraude collective. Le bureau de wilaya du Cnapeste se dit étonné que des enseignants ayant effectué leur travail soient ainsi sanctionnés. Le syndicat a dénoncé la suspension des deux enseignants, exigeant qu’ils soient réhabilités. A El-Oued, les enseignants affectés au centre de correction Abdelkader-El-Yadjouri ont également suspendu les corrections. Ils se plaignent des conditions dans lesquelles ils effectuent leur travail. Ni climatiseur, ni conditions d’hébergement convenables, dénoncent-ils. Leurs collègues de Biskra ne sont pas mieux lotis. Ils se sont également arrêtés de travailler pour contester contre l’absence de climatisation et les conditions de travail qu’ils jugent lamentables. Un rapport a été envoyé au ministère de l’éducation, détaillant les difficultés rencontrées par les correcteurs.

Le département de Benghabrit n’a, pour le moment, pas réagi. Il est certain que ce dernier voudrait faire l’économie d’un scandale alors que la session du baccalauréat s’est déroulée pour la première fois depuis de longues années dans des conditions acceptables. Le processus de correction est codifié depuis de longues années. Chaque copie porte un numéro anonyme, empêchant le correcteur de connaître l’identité du candidat. Meziane Meriane explique que cela garantit l’équité et ne permet pas de favoriser un candidat. Chaque copie fait l’objet de deux corrections. Si l’écart entre les deux correcteurs est inférieur à trois points, c’est la moyenne entre les deux notes qui est attribuée. Si l’écart est supérieur ou égal à trois points, une troisième correction est nécessaire.

C’est la moyenne entre la note de la troisième correction et celle s’y rapprochant le plus qui sera attribuée finalement. «Logique», commente Meriane qui explique qu’à la fin des corrections, les notes sont toutes saisies avant d’être acheminées vers l’Office national des examens et des concours avant l’ultime étape qui consiste à proclamer les résultats.

N. I.