Bac 2015 : Les fraudeurs «payeront cher»

Bac 2015 : Les fraudeurs «payeront cher»

Trois ans de suspension pour les candidats fraudeurs à l’examen du bac et dix ans pour les candidats libres. C’est l’une des précisions apportées ce matin par la ministre pour qui l’examen ne sera pas «un bac au rabais». Elle a, en outre, confirmé que la moyenne de 10 sera maintenue pour l’obtention du diplôme.

Mme Nouria Benghebrit a averti ceux qui seront surpris en train de frauder, qu’ils auront à payer un prix «extrêmement cher» et qu’ils sont passibles d’une suspension de trois années, avant de pouvoir se représenter à un nouvel examen, une période portée à 10 années pour les candidats libres, assurant, une nouvelle fois, que les sujets proposés aux élèves ne porteront que sur les matières qui auront été «réellement» enseignées.

La ministre de l’Education, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, s’est, une fois de plus montrée rassurante quant au bon déroulement des examens de fin du cycle primaire ainsi que le baccalauréat 2015. «Au niveau du ministère, nous avons acquis ces derniers temps un véritable professionnalisme, non seulement en matière de préparation, mais aussi du déroulement de ces examens», a affirmé Mme Nouria Benghebrit. Pour ces trois examens nationaux (cinquième, BEF et bac), deux millions de candidats sont inscrits. Ils seront encadrés par quelque 612 000 fonctionnaires, selon la ministre, qui a fait état de quelque 8307 centres, entre ceux du déroulement des examens, de regroupement et de la correction. Concernant le baccalauréat en particulier, Mme Benghebrit a fait part de sa volonté d’y introduire des «changements de fond». Elle a annoncé dans ce sillage l’organisation d’une conférence nationale, en juillet prochain, qui «sera spécialement consacrée au bac». Lors de cette conférence, selon la ministre, seront proposées et discutées différentes questions relatives à cet examen de passage à l’université. Mme Nouria Benghebrit a relevé que seront examinés, aussi, des points relatifs à la révision et la possibilité de diminution des matières enseignées, à l’introduction d’examens anticipés du baccalauréat et à la possibilité de maintenir les élèves en classe jusqu’aux derniers jours précédant les épreuves. Elle fera aussi part de la possible introduction d’une gestion plus adaptée du temps scolaire, «compte tenu de spécificités géographiques». «Nous pensons, avec la conférence nationale et bien entendu le consensus des différents acteurs du secteurs, aller vers des changements en profondeur», a-t-elle soutenu. Pour la ministre, «les changements devraient assurément commencer par le cycle primaire étant la base de l’école». «Nous avons décidé à partir de cette année de faire un gros plan sur le cycle primaire car il représente 50% de nos élèves et 72% de nos établissements». Ainsi, à partir de l’année scolaire 2016/2017, il est question, entre autres, d’aller vers les deux livres uniques en sciences sociales pour les première et deuxième année, afin de diminuer le poids du cartable, la scoliose étant un véritable problème de santé pour les élèves. «L’offre d’appel pour la rédaction du manuel en question se fera en juillet», a précisé la ministre de l’Education nationale. Concernant le système d’enseignement en général, la ministre a estimé qu’il est temps, désormais, de mettre de côté l’approche quantitative «qui, a atteint ses limites» et à viser, désormais, la qualité qu’elle escompte mener à bon port à travers une meilleure formation des enseignants.

Farid Houali

La moyenne de 10 maintenue

l La ministre de l’Education a assuré que pour cette année «les épreuves du bac ne seront pas différentes de celles de l’année précédente» affirmant que «10 de moyenne reste toujours un minimum exigé pour accéder à l’université» et que «les épreuves porteront sur ce qui a été enseigné, car ce qui sera évalué pendant l’examen c’est l’apprentissage et non pas les programmes». S’agissant du taux de réussite qui, selon l’inspecteur général du ministère, devrait varier entre 47% et 50%, Mme Nouria Benghebrit a indiqué ne pas pouvoir «prédire le taux et le fixer par anticipation», se montrant cependant, optimiste pour cette année. « Je peux vous dire que les résultats du 1er trimestre sont meilleurs par rapport à l’année dernière, donc nous espérons que le taux sera meilleur aussi». F.H.