En marge de la réunion de coordination des directeurs de l’éducation des wilayas du Sud qui a eu lieu dimanche à Alger, le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid a affirmé qu’il n’a “jamais” donné d’instructions pour l’exclusion des élèves ayant pris part aux récents mouvements de protestation enregistrés dans certains lycées à travers le pays.
“Ce n’est pas moi qui donne des ordres pour exclure les élèves, au contraire je veux les aider”, a affirmé M. Benbouzid ajoutant que les élèves qui ont manqué les cours à plusieurs reprises passeront au pire des cas en conseil de discipline.
Il faut noter dans ce contexte que le renvoi des élèves est strictement interdit à tous les chefs d’établissements scolaires même si la question est liée aux insuffisances pédagogiques. « Les élèves qui ne réussissent pas aux examens doivent rester à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans », c’est pour cette raison que le ministre a donné des instructions fermes pour que les élèves absents pour des raisons médicales ou autres doivent bénéficier, d’une remédiation pédagogique et traiter d’une manière convenable.
Evoquant les protestations enregistrées dans certains lycées du pays, le ministre a précisé que ce mouvement à touché les wilayas de Tizi-Ouzou, Alger avec une dizaine d’établissements secondaires, Oran, Constantine et Skikda, précisant que 95% des élèves “suivaient leurs cours très normalement”.
Tout en insistant sur “l’intérêt de l’élève qui est au-dessus de toute autre considération”, le premier responsable du secteur a fait savoir qu’il a donné récemment instructions pour que les élèves absentéistes ne soient pas sanctionnés d’autant plus, a-t-il dit, qu’ils s’apprêtent à passer un examen important appelant à la prise en charge de toutes leurs préoccupations pédagogiques et à leur faire rattraper les cours ratés.
Il y a lieu de rappeler que le ministère de tutelle s’engage à fixer les seuils relevant des limites du programme de référence destiné à l’élaboration des sujets d’examen du baccalauréat pour le 30 avril 2012 au lieu du 10 mai, suite à la rencontre qui a eu lieu entre les responsables du MEN et les délégués des élèves de classes de terminale. Comme pour la précédente session, les sujets qui seront proposés aux candidats porteront sur les cours qui ont été dispensés au cours de l’année scolaire jusqu’à la fin du mois d’Avril.
Les candidats à l’examen auront ainsi un mois pour procéder aux révisions, étant donné que la date du Bac 2012 a été fixée au 3 juin prochain. Ils auront le choix, entre deux sujets et ce, pour chaque matière. Une demi-heure leur sera accordée en plus du temps réglementaire réservé au traitement de chaque sujet. Le département de Benbouzid a appelé à progresser selon le rythme adapté aux capacités de compréhension d’un élève moyen, excluant tout recours au bourrage ou à la précipitation.
Sarah S.
Remédiation linguistique pour 300 enseignants de français du primaire
Plus de 300 enseignants de langue française issus du cycle primaire des régions du Sud et des hauts plateaux ont été formés à la Remédiation linguistique sur quatre années par le CEPEC International. Cette formation de «Remédiation linguistique», s’inscrit dans un projet de plusieurs années réalisé en partenariat entre le ministère de l’Education d’Algérie et le centre de documentation CEPEC International avec l’appui de l’ambassade de France en Algérie. Pour le ministère de tutelle ces stages doivent bénéficier d’un suivi et en créant des effets de démultiplication. Cette orientation est devenue possible grâce à la production d’outils pédagogiques par les enseignants eux-mêmes en conformité avec les nouveaux programmes proposés par le MEN avec le projet de le mettre en œuvre dans les salles de classe. Pour engager la phase de démultiplication et de partage, il a été convenu d’associer les inspecteurs concernés pour qu’ils puissent, selon leur mission et leurs responsabilités, assurer un accompagnement sur le terrain. Parmi les objectifs assignés à cette formation, l’établissement d’un rapide état des lieux sur la situation des nouveaux programmes et leur mise en pratique dans les classes et les écoles, à partir de l’expérience des inspecteurs participants et la mise en place d’un diagnostic en dégageant les principales caractéristiques de la situation. Il y a lieu aussi d’examiner, d’analyser et d’améliorer quelques productions d’enseignants à partir d’extraits des actes, de construire des repères en didactique du français et en ingénierie de la formation (principes, priorités) par des exposés et des activités en groupe, de produire des modules de formation à mettre en œuvre sur place lors des futurs séminaires réalisés dans quelques wilayas et d’engager si possible quelques démarches d’évaluation avant les ateliers des wilayas pour faire une enquête rapide auprès des enseignants visant à apprécier l’usage des outils élaborés lors des stages de remédiation linguistique.
S. S.