Babès «L’Algérie devance le Printemps arabe»

Babès «L’Algérie devance le Printemps arabe»
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Pour M. Babès, «l’Algérie, il y a dix ans, a senti le besoin d’engager des réformes politiques pour améliorer sa gouvernance».

Le Printemps arabe ne concerne pas l’Algérie qui est en avance par rapport aux soulèvements des peuples arabes. C’est ce qu’a laissé entendre le président du Conseil national économique et social (Cnes), M.Mohamed Seghir Babès.

Pour ce dernier, l’Algérie est en avance d’une dizaine d’années par rapport aux autres pays arabes secoués par les manifestations et ayant connu des changements politiques. Pour le même responsable, qui s’exprimait jeudi lors de la deuxième et dernière journée de la rencontre de concertation consacrée à la wilaya d’Alger, qui s’est déroulée au Palais des Nations, cette avance a été enregistrée grâce au programme de réformes politiques entamées en 2001. «L’Algérie s’est sentie il y a dix ans, dans le besoin d’engager des réformes politiques pour améliorer sa gouvernance, et les rencontres de concertation autour du développement local ne sont qu’un chapitre de ces réformes», a estimé M.Babès. Le président du Cnes explique que l’Algérie a senti le besoin d’apporter des réformes deux années seulement après la première investiture de Abdelaziz Bouteflika à l’autorité suprême du pays. «On commençait à sentir les prémices du changement dès 2001. Donc, nous sommes en avance par rapport aux événements (du Printemps arabe) d’une décade», a-t-il insisté. Par la même occasion, il a révélé que l’Algérie présentera au prochain sommet de l’Union africaine (UA), prévu en janvier 2012 à Addis-Abeba, son rapport sur la bonne gouvernance. Cela dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). Dans une déclaration à la presse, M.Babès a livré son premier bilan quant à la première étape de concertation portant sur le développement local. Selon le président du Cnes, cette première étape a permis de donner une nouvelle orientation à tous les acteurs sur la manière de gérer la gouvernance locale et nationale. Il a analysé que l’ensemble des intervenants, dans toutes les régions du pays, avaient insisté sur la nécessité de repenser les modes et moyens de gestion des affaires locales en impliquant tous les acteurs du développement. «C’est le point focal autour duquel se dérouleront les assises régionales de concertation», qui seront entamées la semaine prochaine à Ouargla, affirme M.Babès. Et de rassurer que tous les points abordés lors de ces rencontres seront «inclus dans les résolutions finales de la concertation et pris en charge dans le cadre du programme national de réformes Politiques», assure M.Babès, répétant que ces idées reflètent «le niveau de conscience politique» de la société civile.