Babes explique à Paris la pertinence de la politique nationale en direction de la communauté à l’étranger

Babes explique à Paris la pertinence de la politique nationale en direction de la communauté à l’étranger

Les enjeux, les expériences et les perspectives de l’intégration économique de la diaspora maghrébine en Méditerranée, a été au cœur du colloque organisé jeudi au Sénat français par l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED) et où Mohamed Seghir Babes, président du Conseil national économique et social (CNES) a donné des éclairages sur la pertinence de la politique initiée par les pouvoirs publics en direction de la communauté nationale à l’étranger.

« Les autorités algériennes ont conscience que ce potentiel est une réalité qu’il faut prendre en considération et valoriser », a-t-il dit.

« Ayant déjà commencé à acter les résultats de la mission exploratoire et de proximité que le CNES a effectué en janvier, auprès des compétences nationales établies dans plusieurs villes de France et tenter de répondre à leurs attentes, on ne peut qu’être intéressé par une rencontre de ce type qui interpelle la diaspora maghrébine dans sa totalité », a observé Mohamed Seghir Babes.

Il a par ailleurs jugé que cela, a l’avantage de « souligner les aspects qui peuvent réunir la diaspora issue de la rive Sud au niveau du Maghreb, de relever également les capacités, chacun dans son propre pays, de développer les lignes de politiques qui vont rencontrer des attentes de leurs économies respectives mais tout à la fois, peut-être, de suggérer qu’il y a probablement des initiatives à développer ensemble, à partir de ce vivier qu’est la diaspora ».

Le président du CNES a considéré par ailleurs que la diaspora, dans sa situation externe, par rapport à son pays d’origine, fait que « nous sommes aujourd’hui dans des formats ou des coopérations +in situ + se sont déjà réalisées, que des contacts se sont déjà établis les pays maghrébins « pour nourrir les mêmes ambitions ».

Les suites des initiatives en direction de la diaspora prises en charge

Interrogé par l’APS, en marge du colloque sur la portée du message qu’il a souhaité adresser aux participants, Mohamed Seghir Babes, a précisé que son intention était de dire que les suites des initiatives engagées par le CNES, en direction de la diaspora algérienne « sont prises en charge ».

« Nous avons accompli un chemin relativement assuré sur la concrétisation de ce qu’ont été nos attentes à tous par rapport à la tournée effectuée en France auprès de la communauté nationale », a-t-il dit.

Cette initiative, a-t-il assuré « est en train d’être actée, à travers déjà la prise en compte de l’ensemble des projets qui étaient dormants et qu’on a réanimés pour en faire, sur le très court terme, les premières +success stories+ de cette mission, en attendant qu’elles puissent développer une vision à long terme ».

Soulignant la « forte volonté » de la diaspora algérienne de s’arrimer au développement national, le président du CNES, a estimé qu’elle a « de plus en plus d’appétences déclarées et assumées pour suivre les évolutions qui se déroulent dans notre pays et écouter tous les frémissements qui le caractérisent, particulièrement dans le domaine économique, celui des technologies, de l’innovation, de l’économie du savoir et de la connaissance ».

De son point de vue, cette initiative de l’IPEMED, a permis encore une fois de prendre acte de l’engagement de la diaspora algérienne et réitérer la volonté des autorités algériennes en sa direction.

« Une volonté pour faire d’elle +une avancée incisive+ dans le but de réunir et rassembler les capacités nationales là où elles existent, tant au niveau du territoire national que dans les pays où cette diaspora est fortement implantée, à savoir la France et d’autres pays d’Europe, tels que la Belgique, l’Allemagne, de plus en plus l’Espagne, ainsi que les Etats-Unis et le Canada.

Le CNES passeur d’idées et facilitateur

« Ce colloque est ainsi une opportunité pour le CNES d’être un passeur d’idées, un facilitateur. C’est notre rôle. Nous sommes une assemblée consultative fortement soutenue par les autorités nationales, celles qui ont compétence à produire et acter des politiques publiques en direction de la diaspora algérienne », a ajouté Mohamed Seghir Babes.

Il a dans ce contexte fait part d’une « nouvelle disposition d’esprit, une prise de conscience extrêmement élevée quant à la nécessité de prendre fait et cause que notre diaspora est un démembrement complètement indivisible de notre être national, le plus profond, où que puisse être localisée cette diaspora ». Et d’ajouter, « c’est cela qui me parait être important ».

Plusieurs économistes et chefs d’entreprises français et maghrébins se sont succédés pour animer le débat de ce colloque d’une journée et estimer que les acteurs économiques et institutionnels des pays du Nord et du Sud de la Méditerranée doivent prendre conscience du potentiel que représentent les diasporas pour les relations euro méditerranéennes.

Ils ont été unanimes à souligner aussi qu’avec leurs ressources, en compétences, en transferts financiers, leurs réseaux et leurs investissements, les diasporas maghrébines sont porteuses d’un double potentiel, à savoir dynamiser le développement de leur pays d’origine et soutenir les initiatives économiques et culturelles de leurs pays d’accueil.