Le ministre de l’Education nationale, M. Abdellatif Baba Ahmed, a souhaité samedi à Alger, voir annuler le travail sur la base du seuil des cours pour les élèves des classes du baccalauréat.
Le ministère de l’Education nationale n’écarte pas l’annulation du seuil des cours pour les candidats à l’examen du baccalauréat en raison de son impact négatif sur l’acquisition scientifique des élèves et leur avenir universitaire, a indiqué M. Baba Ahmed lors de l’émission « Nikachou el ousbou » (débat de la semaine) de la chaîne I de la Radio nationale.
Il a précisé que ce seuil « limite le volume des informations assimilées par l’élève en classe terminale ce qui influe négativement sur son niveau scientifique et cognitif une fois à l’université ». « Nous espérons mettre définitivement fin à ce phénomène imposé par un contexte précis », a-t-il encore dit.
Le secteur de l’éducation nationale a travaillé sur la base du seuil des cours du fait des perturbations et grèves qu’il a connues durant ces dernières années à l’appel de différents syndicats influents pour revendiquer la prise en charge d’un nombre de préoccupations socio-professionnelles.
A cette occasion, le ministre de l’Education nationale a rappelé les mesures organisationnelles prises en direction des élèves des classes terminales devant se présenter le 2 juin prochain à l’examen du baccalauréat, affirmant que les établissements éducatifs « resteront ouverts tout au long du mois de mai afin que les élèves puissent bénéficier des cours de soutien et des révisions ».
D’autre part, il a réitéré que les sujets d’examen du baccalauréat « ne concerneront que les cours dispensés aux élèves au 2 mai 2013, date de référence pour l’élaboration des sujets d’examen ».
Comme à l’accoutumée, a-t-il poursuivi, les candidats auront deux sujets au choix pour chaque épreuve de l’examen en plus du maintien des 30 minutes supplémentaires pour chaque épreuve.
A une question sur l’option des élèves pour les cours « parallèles » au lieu des révisions au sein des établissements éducatifs, M. Baba Ahmed a déploré cet état de fait qui, selon lui, ne servait pas l’intérêt de l’élève.
Ce phénomène existe particulièrement dans les grandes villes, a-t-il fait remarquer annonçant que le ministère « réfléchit sérieusement à y remédier même par des mesures coercitives s’i nécessaire ».
Evoquant la relation entre le secteur et les partenaires sociaux, M. Baba Ahmed a insisté sur la priorité qu’accorde le secteur au dialogue et à la concertation avec l’ensemble des acteurs dans le seul intérêt de l’élève, soulignant qu’ »il est difficile » à l’heure actuelle de donner suite à certaines revendications des syndicats comme celle liée à la révision des statuts modifiés n°12-240 du 29 mai 2012. La loi « a été promulguée depuis moins d’une année », a-t-il argué rappelant que les revendications des syndicats à ce sujet « nécessitent un examen réfléchi ».
Le ministre de l’Education nationale a insisté enfin, sur le dialogue et la concertation avec les syndicats agréés qu’il compte rencontrer, en aparté, à partir de cette semaine dans une tentative de résoudre les problèmes restés en suspens entre les deux parties.