Le bras de fer opposant les syndicats de l’Education nationale, notamment le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), à la tutelle, risque de se durcir, si l’on se réfère à la dernière déclaration du ministre, selon laquelle, les revendications des travailleurs ont toutes été prises en charge.
En effet, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, lors d’une récente sortie médiatique, a déclaré que « la plupart des revendications des travailleurs du secteur de l’éducation a été satisfaite ».
A contrario, le syndicat, par la voix de son chargé de communication, Messaoud Boudiba, joint hier par téléphone, a indiqué que les revendications ayant trait notamment aux logements de fonction, la médecine du travail, aux primes de zone concernant les wilayas du Sud et à la revalorisation des Pest (professeurs de l’enseignement secondaire et technique) restent toujours en suspens.
« Le ministre n’a pas honoré ses engagements jusque là dont celui lié à la prise en charge des Pest », a-t-il rétorqué. Le PV qui avait été signé dans ce sens, entre les deux parties le 9 janvier 2013, n’est que noir sur blanc, a-t-il fait remarquer. Idem pour le dossier des primes de zone qui concerne notamment les travailleurs du Grand-Sud.
Il est vrai, dit-il, que la question touche près de 18 secteurs, mais il n’en demeure pas moins que le secteur de l’éducation en soit majoritaire avec plus de 7 000 employés, d’où la nécessité de taper fort pour trancher sur la question, ajoute-il.
Aussi, le syndicaliste reconnaît que certains points figurant dans le cahier revendicatif du Cnapest, ne dépendent pas uniquement du secteur de Baba Ahmed, toutefois, la formation syndicale reste attachée au respect du rôle de son interlocuteur direct, à savoir le ministère de l’Education nationale, expliquera Boudiba.
Il convient de rappeler par ailleurs, que Baba Ahmed a rappelé, dans ce contexte, à partir de Sétif, que son département ministériel aura pour tâche de trouver des solutions à ces revendications en coordination avec d’autres secteurs, tant qu’il est possible.
Il convient de rappeler en outre, qu’avant cela, il avait assuré que « la tutelle est prête à examiner et solutionner les revendications logiques qui relèvent des prérogatives du secteur » et s’est dit « prêt à œuvrer efficacement pour trouver des solutions aux revendications qui ne dépendent pas uniquement du secteur de l’Éducation nationale. »
Le Cnapest s’est exprimé aussi sur un certain nombre de points relatifs à la promotion et aux grades, notamment pour ce qui est de la promotion, des chefs d’atelier et de travaux, des ingénieurs ayant plus ou moins de 10 ans d’expérience, ainsi que des enseignants du primaire et du moyen. Notons que ces revendications remontent à l’année 2008.
Le Cnapest qui a organisé une grève le mercredi dernier, ne compte pas renoncer à sa plateforme de revendications. Il compte convoquer un conseil national les prochains jours, pour décider de la suite à donner à leur mouvement suivant l’évolution de la situation.
Rebiha Akriche
