Les sept syndicats du secteur ont été conviés, jeudi, par le ministre de l’Éducation à une première rencontre qui sera suivie par des rounds de négociations.
Les interpellations et menaces lancées par des syndicats du secteur de l’éducation nationale ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Autres temps, autres mœurs, dit-on. Contrairement à son prédécesseur, Baba Ahmed joue les pompiers et prend les devants pour tenter d’éviter la paralysie de son secteur à la veille des examens du premier trimestre.
En effet, le ministre de l’Éducation nationale a reçu jeudi les sept syndicats agréés. Il s’agit de la deuxième rencontre depuis son installation au début du mois de septembre à la tête du secteur.
Le communiqué de la tutelle explique que cette réunion “rentre dans le cadre de la politique de suivi permanent des revendications des fonctionnaires et la prise en charge effective des doléances soulevées dans la limite de la réglementation en vigueur. Il répond aussi à la nécessité d’être à l’écoute des préoccupations des partenaires sociaux et de promouvoir le dialogue et la concertation avec eux autour des dossiers socioprofessionnels”.
Et pour prouver son engagement, le ministre de l’Éducation nationale s’engage à “tenir des réunions de travail avec chaque syndicat agréé, et ce, en aparté pour débattre des préoccupations de chaque formation syndicale”. Il a surtout tenu à assurer que “les portes du ministère sont ouvertes aux partenaires sociaux et que l’aisance socioprofessionnelle et pédagogique des enseignants et de tous les travailleurs du secteur est en pole position des priorités” du département de l’Éducation nationale. Ce dernier, lit-on encore sur le même communiqué, “met sur un pied d’égalité les intérêts pédagogiques et scientifiques des élèves et les intérêts socioprofessionnels de ses fonctionnaires”. Pour revenir à la réunion de travail tenue jeudi dernier entre le ministre, les syndicats et les cadres de la tutelle, celle-ci a permis d’aborder des questions qui intéressent les deux parties (tutelle et partenaires sociaux).
Le document cite en premier lieu : le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et ses textes d’application qui, faut-il le rappeler, est au centre d’une grande controverse. Autres dossiers abordés : la médecine du travail, les logements, les primes du Sud, les corps communs du secteur et les œuvres sociales.
Après un débat fructueux, le ministre a assuré que “la tutelle est prête à examiner et solutionner les revendications logiques et légitimes notamment celles qui relèvent des prérogatives du secteur”. M. Baba Ahmed s’est dit aussi “prêt à œuvrer efficacement pour trouver des solutions aux revendications qui ne dépendent pas uniquement du secteur de l’Éducation nationale”.
M