Le ministre de l’Education nationale
Il a affirmé que la surcharge des classes est due aux retards accusés dans la construction par le ministère de l’Habitat.
Tout en reconnaissant une partie des revendications légitimes du syndicat autonome Cnapest, le ministre de l’Education nationale, dément catégoriquement le taux de suivi de la grève qui n’est autre qu’un mensonge pour tromper l’opinion publique.
«Bien qu’il soit de bonne guerre pour faire valoir leurs revendications. Mais, le Cnapest est très loin du taux qu’il a avancé depuis le déclenchement de la grève, il y a quatre jours», a déploré hier, Abdellatif Baba Ahmed, lors d’une conférence au centre de presse El Moudjahid à Alger.
Annonçant les résultats de sa rencontre avec neuf syndicats qu’il a invités au siège du ministère, Baba Ahmed n’a pas mâché ses mots en regrettant que «le Cnapest ait choisi la politique de la chaise vide, au lieu de venir assister à la rencontre afin de débattre de toute la situation des enseignants».
Répondant au sujet de la surcharge des classes qui continuent d’enregistrer un nombre d’élèves entre 40 et 50 par classe dans certaines wilayas, Baba Ahmed, l’a justifié par les retards qui ont été enregistrés dans la réalisation des écoles. Le nombre fixé est de 33 éleves par classe, a-t-il indiqué.
L’exemple des nouvelles cités qui ne disposent pas encore d’établissements scolaires, à l’image de la cité El Malha qui compte plus de 60.000 habitants dans les environs de Aïn Naâdja à Alger, est un exemple effarant en termes de prise en charge des enfants scolarisés.
A ce sujet, le ministre de l’Education a souligné la nécessité de coordonner davantage avec le ministère de l’Habitat qui se charge de la réalisation des écoles afin de trouver une solution adéquate. Interrogé sur la problématique de la déperdition scolaire qui gonfle les rangs de la délinquance juvénile, le ministre a souligné «qu’il est préférable de permettre aux élèves de redoubler que de les jeter dans la rue».
La loi a fixé l’âge maximum à 16 ans, néanmoins, le ministre n’a pas écarté la possibilité de trouver d’autres solutions, afin d’éviter le spectre de la déperdition scolaire qui coûte trop cher à la vie familiale et citoyenne.
Répondant au sujet de la problématique des postes aménagés pour personnes handicapées, le ministre a révélé qu’il est question de la création d’une commission nationale qui va se pencher sur cette question.
A ce sujet, Lounis Allaoua, enseignant en mathématiques, et handicapé depuis 2006 à Béjaïa déplore: «Cela fait plus de trois ans que je sollicite un poste aménagé, mais sans résultat», regrette- t-il dans un état de démoralisation.
Un cas qui a été pris en charge immédiatement par le directeur des ressources humaines du ministère.
Insistant sur l’importance du dialogue social, le ministre de l’Education nationale n’a pas hésité à souligner la nécessité d’améliorer la qualité de la formation des formateurs afin de relever le défi.