Bab Ezzouar : Les enseignants revendiquent la tenue des états généraux de l’université

Bab Ezzouar : Les enseignants revendiquent la tenue des états généraux de l’université

Après l’université de Bejaia, place à celle de Bab Ezzouaz ! Les enseignants de l’USTHB appellent à la tenue des états généraux de l’université algérienne, ont-ils indiqué une déclaration qui a sanctionné les travaux de l’assemblée générale de lundi 7 Mars 2011 en présence de délégués des étudiants.

Les enseignants de l’université de Bab Ezzouar motivent cet appel par la nécessité d’établir un « diagnostic global » et identifier les « facteurs de crise » ainsi que « les voies et moyens à même de permettre l’émergence d’une université démocratique, performante, au service de la société algérienne », selon les auteurs de l’appel.

Pour ce faire, l’assemblée générale a élu un comité pour la « démocratisation de l’université », dont la tâche première est de prendre contact avec les autres établissements « aux fins de concrétiser leur organisation », estiment les rédacteurs de ce texte.

Ainsi, l’assemblée générale des professeurs l’USTHB invite leur paires des universités du pays à une « large mobilisation et la contribution de tous à la réflexion ». Une autre réunion est prévue mercredi 9 mars 2011 à 10h à la salle polyvalente.

Auparavant, les enseignants de l’USTHB, actualité oblige, saluent « la forte mobilisation des étudiants autour de leurs revendications socio-pédagogiques », souligne « l’échec de la démarche initiée par le MESRS cantonnée à la réflexion sur « les correspondances entre le LMD et le système classique ».

Au niveau de l’USTHB, l’assemblé des enseignants « dénonce et condamne l’arrachage des affiches de l’AG du 2 Mars ». « Cette pratique dangereuse, et d’un autre âge, est inadmissible et ne sera aucunement acceptée », fustigent les rédacteurs de la déclaration.

Mercredi 22 février, les enseignants de l’Université de Bejaia, réunis en assemblée générale, avaient appelé à l’organisation des états généraux de l’enseignement supérieur.

L’université algérienne est en ébullition depuis le début de l’année. Grèves, marches, manifestations, rassemblements, les étudiants mènent un véritable protesta contre le ministère de la tutelle.

Aude-là du décret présidentiel de décembre 2010 récemment abrogé, la communauté estudiantine dénonce les mauvaises conditions de vie dans les cités universitaires, le manque de places pédagogiques, le problème des équivalences des diplômes ainsi qu’une gestion peu transparence de l’université.

Selon l’universitaire Farid Cherbal, l’université algérienne comptabilise aujourd’hui plus de 1,5 million d’étudiants, 72 établissements universitaires, 12 écoles préparatoires et 44 000 enseignants du supérieur.