Pour son premier discours, le nouveau président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a envoyé un message fort à la France. Il a indiqué que la partie française doit assumer les conséquences des agissements de ses responsables.
Un changement majeur vient de s’opérer au sein des plus hautes instances politiques algériennes. Azouz Nasri a été élu ce lundi 19 mai président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement algérien, succédant ainsi à Salah Goudjil qui avait annoncé sa démission la veille.
Seul candidat en lice, Nasri a été présenté par le groupe du tiers présidentiel, composé de sénateurs nommés directement par le président de la République. Son élection s’est déroulée lors d’une séance plénière qui avait également pour objectif d’installer les nouveaux membres du Conseil.
Dans la foulée, le néo-deuxième personnage à l’État algérien a fait son premier discours. D’emblée, il a exprimé sa « profonde gratitude et reconnaissance au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour son engagement constant à renforcer la place du pouvoir législatif dans le système de gouvernance et sa valorisation permanente de son rôle central dans la consécration de l’État de droit et l’ancrage de la pratique démocratique ».
« La France doit assumer les conséquences des agissements de ses responsables »
Dans son discours, Azouz Nasri n’a pas raté l’occasion pour évoquer la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, qui ne cesse de se dégrader d’une semaine à l’autre. À cet effet, il indique que la partie française officielle « doit assumer les conséquences des agissements de ses responsables ».
Il a descendu en flammes la France qui est devenue, selon lui, « nostalgique de son passé colonial et œuvre à déstabiliser nos institutions constitutionnelles et à remettre en doute la probité de notre système judiciaire ».
Nasri soutien la position de notre pays qui « rejette catégoriquement toutes formes de chantage politique et les basses et futiles pratiques politiciennes, ainsi que les opérations de violation de sa souveraineté sous couvert de l’action diplomatique », dira-t-il. Il ajoute que l’Algérie tient à la concrétisation des « relations bilatérales d’égal à égal, basées sur le respect mutuel et les intérêts réciproques ».
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Il a également adressé un message fort aux ennemis de l’Algérie. « L’Algérie, pacifique et rebelle contre ses ennemis et ceux qui conspirent contre elle en secret et en public, n’accepte, en toutes circonstances et dans tous les cas, aucune atteinte à sa décision souveraine et indépendante ».