Il est la figure incontournable du roller à Alger. Avec 20 ans de patins à son actif, Ayoub Anas Touia connaît tout et tout le monde dans le milieu. Depuis sept ans, ce financier de 24 ans ne se déplace plus qu’en rollers. Et quand il ne travaille pas, il entraîne les apprentis patineurs à la Maison des jeunes de Bab Ezzouar.
« Je fais du roller depuis petit. Au début, c’était un jeu mais après c’est devenu un sport », explique le jeune algérois qui encadre l’activité roller à la Fête du roller et des sports de glisse ce vendredi 12 septembre.
« En 2007, le roller est devenu mon moyen de transports tandis que j’étais étudiant. Je faisais tous les jours entre 14 et 20 kilomètres, de Cinq Maisons à Ben Aknoun « , raconte Ayoub entre deux appels. « Aujourd’hui, je roule 60 kilomètres par jour, 30 à l’aller et 30 au retour, entre Douera et Cinq maisons. C’est écologique, j’évite les embouteillages, ça déstresse et je suis indépendant ».
Bien sûr, il a eu plusieurs accidents, des chutes surtout, « mais je m’entraîne à tomber » poursuit le professionnel qui forme aussi les autres patineurs à ces situations.
« Quand on sait ce qu’est la chute, on n’a plus peur et on la maîtrise », souligne celui qui a tout appris seul et transmet aujourd’hui son savoir à des groupes ou individus désireux d’apprendre le roller.
Grâce à cette première Fête du roller qui a mis la lumière sur leur discipline, les passionnés de glisse attendent dorénavant des infrastructures pour pratiquer.