Ayant monté des projets d’investissement à l’étranger/ 4 000 hommes d’affaires algériens veulent investir en Algérie

Ayant monté des projets d’investissement à l’étranger/ 4 000 hommes d’affaires algériens veulent investir en Algérie

L’Union générale des Algériens à l’étranger a recensé 4 000 hommes d’affaires algériens établis à l’étranger, notamment en Europe et en Amérique, qui activent dans plusieurs secteurs économiques, estimant que ces derniers sont “une fortune perdue et qu’il fallait exploiter par les autorités algériennes afin de pouvoir délocaliser leurs projets vers l’Algérie”.

A cet effet,  Saïd Benrokia, président de l’Union générale des ressortissants algériens établis à l’étranger, a confié à Echorouk qu’il était temps de récupérer les hommes d’affaires algériens installés à l’étranger et qui sont à présent marginalisés en dépit des moyens financiers colossaux dont ils disposent.

Selon lui, il est impératif de s’appuyer sur leurs qualifications afin de faire face à la crise que traverse le Trésor public depuis la chute des cours de pétrole en 2014, insistant également sur le fait que la diaspora algérienne n’aura plus le même motif que les investisseurs étrangers qui n’ont pour but, une fois installés sur le marché algérien, que de transférer la devise vers leurs pays d’origine.

Pour Benrokia, il y a nécessité de compter sur toutes les compétences, y compris celles établies à l’étranger dont un rapport détaillé sur le nombre d’hommes affaires algériens à l’étranger, leurs activités, leurs secteurs d’investissements et les endroits où ils ont monté leurs projets,  sera expédié au Premier ministre.

Sur ce, notre interlocuteur a mis l’accent sur la nécessité de s’inspirer de la stratégie adoptée par la Turquie, et le Venezuela, récemment, en visant à faire venir des capitaux de l’étranger afin de pouvoir sortir de la crise et booster et les investissements et le commerce.

Le représentant des Algériens à l’étranger a insisté à ce que la priorité soit donnée à l’investisseur algérien qui jouit, selon lui, d’un patriotisme qui le pousse à servir le pays et l’économie du pays en contrepartie d’un bénéfice.

En revanche, il a soutenu qu’un investisseur étranger ne vise pas à investir en Algérie à long terme, insistant également sur la nécessité de s’appuyer sur des étrangers pour bâtir l’économie nationale, d’autant plus que les enfants du pays sont quasiment présents dans tous les secteurs.

Rappelons que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia avait invité, en juillet dernier, les hommes d’affaires algériens à coopérer avec des cadres de la communauté algérienne établie à l’étranger et les cadres africains ayant suivi des études et des formations en Algérie  afin de conquérir de nouveaux marchés à l’étranger et en Afrique. “De par mon expérience, dont j’ai consacré 20 ans au dossier africain, je suis persuadé que ces cadres ont du poids pour être d’un grand apport pour conquérir ces marchés”, avait affirmé Ouyahia.

Imène Kimouche / Traduit par: Moussa. K.