Axe Tel-Aviv – Rabat : une menace pour l’Algérie

Axe Tel-Aviv – Rabat : une menace pour l’Algérie

Est-ce le fruit du hasard ? Au moment ou Sarkozy s’en prend à l’Algérie et veut faire renaître son bébé mort-né L’UPM , à Rabat on affirme que le : «Le Maroc veut être un pays modèle pour l’UPM (Union pour la Méditerranée « . Une profession de foi qui ne tend qu’a mettre en plein jour les relations privilégiées du royaume marocain avec Israël.

Depuis Hassan II qui n’a eu de cesse de conforter ses relations avec Israël tout en entretenant un double jeu avec ses partenaires arabes allant jusqu’à présider le Comité Al Quods , le Maroc ne cache pas sa volonté de se poser en allié privilégié de l’entité sioniste au Maghreb, entretenant a dessein une politique agressive à l’égard de l’Algérie et renforçant sa colonisation du Sahara occidental. Quel meilleur allié pour le royaume « enchanté » qu’Israël , qui colonise une grande partie de la Palestine , refuse un Etat palestinien et agresse militairement ses voisins . Pour le journal en ligne Slate Afrique qui consacre un long dossier aux relations Maroc-Israël, les États-Unis sous la pression du lobby sioniste ont tout fait pour renforcer la relation contre nature mais opportuniste entre Rabat et Tel-Aviv. Déjà en 2009 et dans une lettre au souverain marocain Barack Obama écrivait : «J’espère que le Maroc va jouer un rôle important dans le rapprochement entre le monde arabe et Israël, tout en sachant que cela entraînera une paix stable et une solution au conflit au Moyen-Orient». «Une lettre, selon Slate , qui intervenait au moment où le Maroc était considéré par Washington comme le pays du Maghreb le moins hostile à l’État hébreu».

Or ajoute le journal « la situation est d’autant plus remarquable aujourd’hui avec les révolutions arabes: la difficile transition politique en Égypte, le chaos en Syrie et la rupture de Tel-Aviv avec Ankara soulignent encore davantage l’isolement diplomatique de l’État hébreu dans la région ».

Le Maroc, que la propagande des médias occidentaux inféodés a Israël , présente comme un modèle , joue à fond la carte israélienne et en tire des avantages, y compris des opérations de déstabilisation de L’Algérie et un soutien illimité à son occupation coloniale du Sahara occidental. Slate-Afrique fait le rappel des relations entre Israel et Rabat et souligne que malgré la fermeture, en octobre 2000, du bureau de liaison d’Israël à Rabat et le départ de Gadi Golan, son diplomate qui avait rang d’ambassadeur, les contacts entre les deux pays n’ont jamais vraiment cessé. En 2003, Silvan Shalom, alors chef de la diplomatie israélienne était reçu par Mohammed VI. En décembre 2008, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Aharon Abramovitz, s’est rendu quasi officiellement à Rabat. En septembre 2009, une radio israélienne rapportait que le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Liebermann, avait rencontré en catimini à New York son homologue marocain, Taïeb Fassi-Fihri, en marge de l’assemblée générale des Nations unies. La participation d’une délégation israélienne, conviée la même année à un congrès international à Marrakech, confirmait un mouvement perceptible de décrispation avec Tel-Aviv, malgré le coup de froid né de l’offensive de Tsahal sur Gaza quelques mois auparavant. Le chassé-croisé diplomatique s’est d’ailleurs intensifié: Jason Isaacson, le directeur du Comité juif américain d’affaires gouvernementales et internationales, et fervent défenseur de la cause sioniste, a été décoré de la médaille de Chevalier du Trône du royaume du Maroc. Entre autre appui sioniste au Maroc des politiques américains proches du puissant Aipac (American Israel Public Affairs Comittee) et par des firmes de lobby diplomatique basées à Washington, qui entretiennent des relations similaires avec Tel-Aviv et dont les ramifications se croisent avec des intérêts économiques communs. De nombreuses associations marocaines dénoncent régulièrement les liens commerciaux entre l’État hébreu et le royaume chérifien. L’initiative nationale de boycott d’Israël estime qu’ils atteignent les 50 millions de dollars (35,3 millions d’euros) par an, notamment dans l’agro-industrie. Semences et technologie transitent par l’Europe pour masquer leur origine israélienne. En réalité, le Maroc et Israël ont réaffirmé leur volonté d’entamer des négociations ayant pour objectif commun de créer une zone de libre-échange. En attendant, cette coopération s’étend au domaine militaire mais en toute discrétion . Rabat a opéré des achats militaires auprès d’Israël avec des financements des pays du golfe.

M. B.