Arrêtée en flagrant délit, suite à des informations minutieuses, la jeune personne, tôlier de profession, était sur le point de vendre quatre comprimés de type Cytotec devant servir à un avortement clandestin.
Le 29 décembre dernier, la brigade de recherche et d’intervention de la gendarmerie d’Alger, a procédé à l’arrestation de deux jeunes personnes, impliquées dans une grosse affaire d’avortement clandestin. En effet, l’une des deux a été arrêtée au Bois des Cars, à Dély Ibrahim, sur les hauteurs d’Alger, dans la forêt de cette commune. Arrêté en flagrant délit, suite à des informations minutieuses, la jeune personne, tôlier de profession, était sur le point de vendre quatre comprimés de type Cytotec devant servir à une opération d’avortement. En effet, un comprimé est vendu 4 000 dinars à ses clients. Son fournisseur est un retraité travaillant à l’hôpital de Béni Messous, au service cardiologie. Agé de 52 ans, ce retraité subtiliser ces comprimés du service de maternité de cet hôpital. Les deux personnes ont été arrêtées le 29 décembre dernier et ont été présentées devant le procureur de la République du tribunal de Chéraga. D’autre part, ces deux personnes faisaient partie d’un réseau d’avortement clandestin qui opèrait dans la commune de Dély Ibrahim. Selon la brigade de recherche de la GN, ce réseau procédait à des avortement clandestins dans dix villas en construction situées dans cette commune. Un endroit propice pour ce genre d’opérations qui rapporte la somme de 10 000 ou 30 000 DA. L’activité illégale de ce réseau s’est étendue depuis plus de cinq mois. Durant toute cette période, des centaines de filles ont subi des avortements clandestins, et le gain obtenu à partir de cette pratique illégale s’avère très important pour ce réseau. D’ailleurs, les personnes impliquées dans cette affaire se sont enrichies.
A Draria, la présidente d’une association chef d’un réseau d’avortement clandestin
Non loin de Dély Ibrahim, dans la commune de Draria, la brigade de recherche de la gendarmerie d’Alger a réussi un grand coup de filet en démantelant un autre réseau d’avortement clandestin. Cette fois-ci, il s’agit d’une association «Rahma» qui n’a toujours pas obtenu son agrément auprès des services concernés et dont le siège est situé à Draria. En effet, la présidente de cette association, «Association Al rahma pour handicapés physiques et mentaux», n’est autre que le chef de ce réseau. Cette dernière a pour complices trois autres femmes et quatre hommes, selon les enquêteurs de la Gendarmerie nationale. Ils sont derrière plusieurs dizaines d’affaires d’avortements clandestins effectués dans cette «clinique» clandestine vis-à-vis de la loi. En plus de la présidente de cette Association «virtuelle», sa complice, une jeune femme de 29 ans, travaille à l’hôpital de Béni Messous, en plus d’une jeune sage-femme. Les comprimés Cytotec servant aux avortements clandestins sont fournis par un agent de sécurité travaillant également à l’hôpital de Béni Messous. L’avortement coûte la somme de 10 000 à 20 000 dinars. Ce réseau a été mis sur pied depuis cinq mois, faut-il le souligner. Arrêtés par la gendarmerie, les mis en cause ont été présentés, le 30 décembre dernier, devant le procureur de la République du tribunal de Chéraga. Parmi les personnes impliquées, certaines sont âgées de plus de 55 ans.
Par Sofiane Abi