TERRORISME Merouane Benahmed, ancien membre du Groupe islamique armé assigné dans cette commune depuis la mi-octobre, a été transféré vendredi matin vers un autre lieu d’assignation…
Il ne sera finalement resté que deux mois et demi à Saint-Affrique. Un islamiste algérien, assigné à résidence depuis mi-octobre dans cette ville de l’Aveyron, après avoir été expulsé de plusieurs villes françaises, a été à nouveau transféré vendredi matin vers un autre lieu d’assignation.
Libération en 2011
Merouane Benahmed, ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) et condamné à mort par contumace en Algérie, logeait dans un hôtel de Saint-Affrique. Les gendarmes sont venus le chercher vendredi matin pour le transférer vers une ville de la Mayenne, sans en préciser son nom.

Le maire socialiste de Saint-Affrique, Alain Fauconnier, réclamait son départ auprès du ministère de l’Intérieur depuis les attentats du 13 novembre.
Aveyron : Le maire de Saint-Affrique veut le départ d’un islamiste assigné à résidence
L’édile a rappelé que Merouane Benahmed avait fait des « déclarations très dures par rapport à la France » dans une émission télévisée, ce qui a mis « tout le monde » en émoi. « Et puis, pour la communauté musulmane, qui est très bien intégrée à Saint-Affrique, ça devenait très compliqué », a-t-il précisé, ajoutant comprendre « qu’il faille prendre notre part du fardeau mais il y a 36.000 communes en France ».
L’Algérien de 42 ans, qui a fui son pays en 1999, a été condamné à dix ans de prison en France dans le cadre de l’affaire dite des filières tchétchènes, soupçonnées de projeter des attentats à Paris.
Libéré en 2011, il vit depuis sous le régime de l’assignation à résidence, la Cour européenne des droits de l’Homme ayant refusé son extradition en raison de sa condamnation à mort en Algérie. Régulièrement déplacé de ville en ville, il a déjà été écroué à Brest, après avoir vécu à Châteaulin (Finistère), après avoir séjourné précédemment en Anjou.