Dans le cadre d’une visite officielle en Chine, notre rédaction a eu le privilège de découvrir de l’intérieur les sièges de plusieurs fleurons technologiques chinois. Parmi les étapes marquantes de ce voyage, la visite du Centre d’innovation et de développement en intelligence artificielle de Huawei, situé à Yanta, Xi’an, s’est imposée comme un moment fort.
Ce centre, le premier du genre dans le nord-ouest de la Chine, se positionne comme l’une des plus grandes infrastructures de puissance de calcul IA de la région. Cette année, sa capacité passera à 400 Pétaflops, confirmant son rôle central dans le développement de l’écosystème numérique chinois.
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Grâce à son cluster de calcul haute performance et à la synergie avec l’industrie locale, le centre joue un rôle clé dans la transformation de Xi’an en ville pilote pour la nouvelle génération de technologies d’IA.
Il dynamise non seulement le secteur numérique du Shaanxi, mais insuffle aussi un élan stratégique au développement économique de haute qualité dans tout le nord-ouest du pays.
Ce pôle d’innovation s’intègre pleinement dans la plateforme de pilotage technologique Qin Chuang Yuan, portée par la province du Shaanxi. Il vise à renforcer les liens entre la recherche appliquée et les besoins industriels, tout en consolidant un modèle économique basé sur l’innovation.
Des démonstrations futuristes au service de l’humain
Sous l’égide du Bureau de la science et de la technologie de Xi’an, un consortium spécialisé dans l’inspection intelligente de la qualité a vu le jour. Il réunit universités, entreprises de pointe et institutions locales, dessinant une nouvelle carte de l’innovation IA en Chine.
Lors de notre visite, l’atmosphère était futuriste. Parmi les démonstrations marquantes, un chatbot dissimulé sous les traits d’un ours en peluche a captivé l’attention des visiteurs. Doté d’une intelligence conversationnelle impressionnante, il maîtrise plusieurs langues étrangères, dont l’arabe, illustrant l’ambition internationale du projet.
Bâti en 100 jours, Huawei réalise une prouesse technique en matière de construction !
Occupant une superficie de 32 acres, le complexe regroupe un centre de calcul intelligent et un bâtiment de recherche scientifique ultramoderne. Huawei y applique une méthode de construction modulaire novatrice. En effet, les éléments sont préfabriqués et testés en usine, puis assemblés sur site à la manière d’un jeu de LEGO.
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Résultat, une réduction drastique des délais de livraison. Alors qu’un centre de données classique nécessite en moyenne 20 mois de travaux, celui de Xi’an a été achevé en à peine 100 jours, établissant une nouvelle norme dans le domaine.
Ce projet, vitrine de l’excellence chinoise en matière d’intelligence artificielle, place Huawei au cœur de la stratégie nationale d’innovation. Il symbolise une technologie à visage humain, ouverte au monde et résolument tournée vers l’avenir.
Huawei tournée vers l’exportation de ses technologies
Interrogés sur les dérives potentielles de l’intelligence artificielle et les limites à poser à son évolution, les responsables de Huawei ont tenu à souligner l’importance d’un équilibre clair entre l’intervention humaine et le rôle de la machine.
Selon eux, il est essentiel de bien définir ce que l’humain doit continuer à faire, et ce qu’il peut déléguer à l’IA. « L’homme pense tandis que la machine exécute les tâches répétitives », ont-ils affirmé, insistant sur le fait que confier l’ensemble des responsabilités à la machine risquerait de nuire aux capacités cognitives humaines.
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Les dirigeants ont reconnu que certaines professions pourraient disparaître à mesure que l’automatisation progresse. Mais ils se montrent optimistes car « l’évolution technologique entraîne aussi la création de nouveaux métiers », ont-ils souligné, estimant que la société continuera à se transformer positivement grâce à l’innovation.
Ils ont par ailleurs rappelé que la technologie reste universelle, mais que les données doivent être adaptées aux réalités locales. Exemple à l’appui, le modèle de chatbot en forme d’ours en peluche, capable de dialoguer dans plusieurs langues, pourrait être entraîné avec des données algériennes, pour mieux répondre aux besoins du pays. Huawei affirme d’ailleurs vouloir renforcer ses efforts à l’international en misant sur l’exportation et le transfert de ses technologies.