Les Algériens auront longtemps attendu l’avènement de la 3G
Les contraintes qui bloquaient l’avènement de cette technologie semblent être définitivement levées.
«Les bonnes choses mettent du temps pour voir le jour», dit un proverbe algérien. Ce dernier s’applique merveilleusement bien à l’avènement de la 3G, en Algérie, une technologie qui a, jusque-là, fait couler beaucoup d’encre. Annoncée au fil des gouvernements qui se sont succédé depuis 2004, elle aura fini par être désignée d’Arlésienne, du fait du retard qu’elle a mis à être déployée sous nos latitudes.
Après un énième report opéré en 2012 «pour des raisons techniques et procédurières» pour reprendre les propres termes de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (Mptic), voilà que le gouvernement revient à la charge et donne la fin novembre comme date butoir pour arrimer notre pays à cette fameuse 3G. En effet, et à en croire des informations qui ont filtré de l’Arpt (Autorité de régulation de la poste et des télécommunication) «la mise en service de la 3G est prévue pour fin novembre». «L’appel à la concurrence sera lancé début août». A priori, le processus définitif, semble enfin enclenché en haut lieu, puisque «l’arrêté portant sur le lancement du processus de l’octroi des licences a été déjà signé», a fait part le département de Benhamadi.
Assurément, l’Algérie qui compte 37.692.000 abonnés mobiles (2012), verra une véritable réussite de la 3G. Cette dernière amorcera alors une véritable révolution numérique sur l’ensemble du territoire national.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT) l’Algérie occupe la cinquième place dans le top ten des marchés de la téléphonie mobile dans le continent africain. Cette enviable position est le fruit du remarquable effort des opérateurs de téléphonie mobile qui oeuvrent à introduire leurs services dans les recoins les plus reculés du territoire algérien. De fait, la densité ou nombre d’abonnements mobiles pour 100 habitants, est passée de 0,28 en 2000 à 103,31 en 2012. C’est dire le saut qualitatif effectué en une décennie. Les Algériens auront longtemps attendu l’avènement de la 3G. Ils pourront enfin, à la faveur de l’automne prochain, apprécier toutes ses ressources, notamment l’utilisation optimum des derniers outils de communication que sont les tablettes et autres smartphones de dernière génération. Les Algériens auront alors au creux de leur main l’Internet sur mobile qui améliorera leur accessibilité aux différentes applications qui peuvent être consultées. L’Algérie pourra par ailleurs être rapidement compétitive pour le développement de services et d’applications sur plates-formes mobiles, au grand bonheur des start-up algériennes.
«La réussite de cette opération va de pair avec les efforts, les encouragements du gouvernement et l’engagement du citoyen de chaque opérateur pour un raccordement optimisé de la population à des tarifs accessibles au plus grand nombre», signale-t-on enfin.