Avec sa cimenterie à 50 milliards DA, Djelfa sera un « pôle industriel par excellence »

Avec sa cimenterie à 50 milliards DA, Djelfa sera un « pôle industriel par excellence »
Cimenterie de Djelfa

Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a annoncé, lors d’une visite de travail dans la wilaya de Djelfa, le lancement des “mesures concrètes” pour la relance du projet de cimenterie dans la commune de Ain El Ibel (Sud de la wilaya).

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation des projets confisqués par des décisions judiciaires, reflétant les efforts de l’État dans la lutte contre la corruption.

Le ministre a précisé que le Comité ministériel conjoint a approuvé la semaine dernière l’attribution d’une part de 51% du projet, précédemment confisquée, à la société publique « GICA » – Groupe industriel des ciments d’Algérie.

Cette démarche vise à assurer une gouvernance efficace et une exploitation optimale des capacités nationales. Selon les déclarations du ministre, une feuille de route a été établie pour la relance du projet et l’évaluation des travaux déjà réalisés en partenariat avec la partie chinoise, en attendant l’achèvement des études techniques et financières relatives à l’exploitation effective.

Clinker, calcaire, argile : une chaîne de production intégrée sur 100 hectares à Djelfa

D’après la fiche technique de l’usine, la capacité de production estimée s’élève à 3 millions de tonnes par an dès la mise en service de la première ligne de production, avec une production quotidienne de 4 500 tonnes de clinker. Une deuxième ligne de production devrait entrer en service ultérieurement pour augmenter davantage la capacité.

L’usine, édifiée sur une superficie de 100 hectares, comprend sept carrières pour l’extraction de calcaire et d’argile, garantissant ainsi une autonomie en matières premières et une fluidité du cycle de production.

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1 200 emplois attendus : l’usine de ciment d’Ain El Ibel, moteur du développement local

La cimenterie de la région d’Oued Sadr à Ain El Ibel est l’un des projets industriels structurants majeurs dans le sud algérien. Son investissement s’élève à environ 50 milliards de dinars algériens, et il devrait générer pas moins de 500 emplois directs et 700 emplois indirects, ce qui en fait un véritable levier de développement local.

Dans ce contexte, le ministre Sifi Ghrieb a affirmé que la wilaya de Djelfa, forte de ses qualifications humaines et naturelles, se transformera bientôt en « un pôle industriel par excellence » dans les industries de transformation. Il a ajouté que cette vision s’inscrit dans la stratégie économique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui met l’accent sur la sécurité alimentaire et le renforcement de la production nationale.

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Djelfa, futur pôle industriel du Sud : le pari du ministre Sifi Ghrieb

La visite du ministre a également inclus l’inspection du projet d’unité de transformation de produits agricoles dans la wilaya déléguée de Messaad, qui fait partie des actifs confisqués réaffectés au profit du groupe « Agrodiv » pour les industries alimentaires.

Enfin, le ministre a inspecté une nouvelle unité de production de levure dans la commune de Benhar, avec un investissement de 22 milliards de dinars. Cette installation contribuera à réduire la facture d’importation et à assurer une couverture totale du marché national, en plus d’exporter les surplus à l’avenir.

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