«La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets…»
Ce n’est une surprise pour personne. Les conséquences de la crise économique commencent à apparaître. 2016 s’annonce rude pour le mouvement associatif.
Près de 2000 associations risquent leur «existence» avec la rationalisation des budgets. «La crise économique engendrée par la chute des cours du pétrole impose une rationalisation des budgets destinés au mouvement associatif», avait indiqué cette semaine la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, lors d’une rencontre nationale avec le mouvement associatif à caractère social et humanitaire.
Cette nouvelle ne fera sûrement pas le plaisir des dizaines de centaines d’associations qui activent dans plusieurs domaines. «Nous devons adopter une feuille de route rationnelle s’agissant de l’utilisation des enveloppes financières glanées par l’Etat en faveur du mouvement associatif porteur de projets viables et profitant au citoyen, tout en préservant l’environnement de celui-ci», a-t-elle souligné en appelant à investir dans la ressource humaine.
Dans ce même sens, elle avait rappelé l’existence d’une crise financière mondiale induite par les fluctuations du marché pétrolier, la responsable a qualifié l’économie dans les dépenses d’attitude honnête à l’égard de la nation et pouvant donner lieu à des expériences réussies à moindre coût, lesquelles doivent être généralisées. Elle a estimé, à ce propos, que la préservation des deniers publics devrait être un élément essentiel de la «future feuille de route» du secteur, assurant que l’Algérie a la capacité de faire face à la conjoncture économique actuelle.
«Cette feuille de route intègre le critère de l’égalité des chances qui doit être appliqué à l’échelle nationale pour ne plus être un concept creux», a précisé la ministre, ajoutant que l’investissement sur le citoyen constitue la véritable ressource. D’un autre côté, elle a salué le rôle des associations qui ont contribué, selon elle, à l’édification de l’Etat et à la préservation de la République, les qualifiant de partenaires sociaux d’excellence et privilégiés des pouvoirs publics. «Les associations sont en contact direct avec la société civile et constituent le trait d’union avec les autorités», a observé la ministre, relevant la pertinence des propositions et des initiatives émanant de ces associations, s’agissant de la mise en oeuvre des programmes de développement locaux et nationaux.
La ministre a passé en revue l’évolution du cadre juridique régissant le mouvement associatif depuis 1990, se félicitant de la maturité contenue dans le texte réglementaire de 2012 ayant contribué à «renforcer la place de la famille et consacré le statut central de la femme».
Par ailleurs, la responsable a mis l’accent sur la nécessité d’une approche participative, à même de permettre l’élaboration de projets d’utilité publique, réaffirmant la conviction du gouvernement quant à l’apport des associations à caractère social et humanitaire dans la réussite des programmes de développement. «En plus de participer au développement du pays, le mouvement associatif est convié à oeuvrer à la préservation de la cohésion sociale et à la stabilité nationale», a conclu la ministre, considérant que le destin de la nation est intimement lié à celui de ses citoyens.