Avec la multiplication des tentatives, le drame était prévisible, Disparition de 3 harraga en mer

Avec la multiplication des tentatives, le drame était prévisible, Disparition de 3 harraga en mer

Au rythme où allaient les tentatives de harga ces dernières semaines à partir des côtes de Annaba, le drame n’était pas loin. En effet, dans la nuit de samedi à dimanche, les gardes-côtes de la façade maritime d’Annaba ont repéré deux embarcations artisanales à bord desquelles avaient pris place 40 jeunes candidats à l’émigration clandestine.

Si pour la première embarcation ayant à son bord 25 harraga, l’arrestation s’est faite sans problème, ils n’ont opposé aucune résistance, les 15 émigrants de la deuxième embarcation ont, par contre, vécu des moments de peur et d’angoisse.

Et pour cause, l’une des 15 personnes à bord, qui serait le passeur, armé d’un couteau de boucher, a intimé aux harraga l’ordre de se jeter à l’eau pour échapper aux gardes-côtes. Sept jeunes ont répondu à son injonction. Sur les sept, quatre ont été repêchés par les gardes-côtes alors que les trois autres étaient toujours portés disparus hier dimanche. Les recherches se poursuivent pour les retrouver. A cet effet, les gardes-côtes ont mobilisé 5 unités et un hélicoptère.

Parmi les 40 harraga, âgés de 17 à 34 ans, se trouvaient 3 mineurs. Les deux embarcations qui ont pris la mer à partir de la plage d’Oued-Bagrat, dans la commune de Seraïdi, ont été arraisonnées respectivement à 12 et 23 milles de Ras-El-Hamra aux premières heures de la journée d’hier. Pour rappel, il y a quelques années, un drame ayant causé la mort d’un jeune candidat à l’émigration clandestine a eu lieu au même endroit (au large de Ras-El- Hamra) lors de l’arraisonnement de deux embarcations artisanales avec à leur bord 46 jeunes. On avait déploré à l’époque le décès tragique du jeune Hamza Akram originaire de la cité de Oued Kouba ( Annaba). Les harraga arrêtés ont même fait état d’un deuxième décédé qui n’aurait pas été repêché par les gardes-côtes, selon leurs dires.

De leur côté, les gardes-côtes avaient réfuté lors de cet incident l’utilisation de la force au cours de l’arrestation des harraga. Comme ils avaient démenti catégoriquement la disparition de personnes dans les deux embarcations coulées, affirmant que les 46 personnes qui étaient à bord des deux embarcations ont été toutes repêchées, dont le jeune défunt Hamza Akram.

A. Bouacha