Le rideau est tombé sur les 10es Jeux Africains de Maputo, dont les compétitions se sont achevées samedi et la cérémonie de clôture qui a eu lieu dans la soirée d’hier en présence du Président mozambicain, Armando Guebuza.
Sur le plan sportif et comme il fallait s’y attendre, c’est l’Afrique du Sud puissance régionale qui a outrageusement dominé les compétitions, laissant loin derrière dans l’ordre le Nigeria, l’Egypte, la surprenante Tunisie et l’Algérie qui finira en 5e position avec un total de 85 médailles : 22 en or, 29 en argent et 34 en bronze. Une moisson somme tout juste moyenne pour une des plus importantes délégations présentes à Maputo (plus de 400 membres) dont 265 athlètes engagés dans 19 disciplines. Une récolte également loin des prévisions, certaines fantaisistes, établies par les différentes fédérations des disciplines engagées qui avaient misé sur au moins 33 médailles en vermeil, comme l’avait confirmé le directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, Hocine Kenouche, avant de déclarer, au fil du déroulement des compétitions, que «tous les enseignements de notre participation seront tirés au retour à Alger et que les fédérations qui ont failli devront s’en expliquer». Selon les résultats acquis, ce sont les sports individuels qui ont sauvé la mise. Un sentiment que partagent nombre de responsables et de journalistes algériens présents dans la capitale mozambicaine qui n’arrivent pas à expliquer comment une délégation comme celle de la Tunisie présente seulement avec 69 athlètes arrive à décrocher 29 médailles d’or alors que celle de l’Algérie dont le nombre est quatre fois plus important n’en récolte que 22. L’explication est à chercher au niveau de certaines disciplines qui ont été totalement à côté de leurs sujets à l’image du tennis avec seulement une médaille de bronze par équipe, alors que les prévisions établies par la structure fédérale laissaient présager une moisson plus conséquente. L’exemple le plus illustratif de cette débâcle est l’élimination dès les 16es de finale d’Abdelhak Hameurlaine par un inconnu tennisman malgache, alors qu’on prédestinait l’or pour le numéro un du tennis national. Cela est également valable pour nos sportifs pratiquant le badminton et le beach-volley revenus bredouilles à Alger ou encore la natation, le handball et à un degré moindre le taekwondo et les échecs hommes qui n’ont pas pleinement honoré leurs engagements. Dans ce tableau pas très reluisant de cette expédition mozambicaine, et comme il est de coutume dans des rendez-vous de cette dimension, ce sont les sports individuels comme l’athlétisme (5 or, 2 argent et 2 bronze), le judo (12 médailles dont 4 en or), la boxe (3 or et 4 argent), le karaté (3 or, 4 argent et 6 bronze) et le handisport avec deux consécrations et 2 en bronze qui sauvent la mise, confirmant par la même la nécessité pour les responsables du sport national d’investir davantage dans les disciplines individuelles pourvoyeuses pérennes de médailles.