Le projet de révision de la Constitution, validé, lundi dernier, par le chef de l’Etat, sera non seulement porté à la connaissance des citoyens, à travers les médias, mais surtout soumis aux parties (formations politiques et mouvement associatif) ayant participé aux consultations préliminaires initiées par la présidence de la République.
Dans une démarche cohérente et fidèle à son message à la nation, du 31 octobre dernier, Abdelaziz Bouteflika tient sa promesse, démentant les spéculations les plus alarmistes quant au respect de cet engagement.
Il a même révélé les grandes lignes de la nouvelle mouture qui sera examinée au mois de janvier 2016 en Conseil des ministres, avant d’être soumise au Conseil constitutionnel qui, à la lumière des articles 174 et 176 de la Constitution, rendra son avis sur la procédure par laquelle, ce texte sera examiné et adopté par le Parlement.
La séparation des pouvoirs, la consolidation de la dimension spirituelle et identitaire de l’Algérie, ainsi que la consécration de l’Etat de droit viendront conforter l’édifice institutionnel du pays.
D’ailleurs, l’annonce de l’imminence de la publication de l’avant-projet de texte a été saluée par les formations politiques, les juristes et les organisations de protection des droits de l’homme, qui y voient une étape capitale vers la consolidation de la pratique démocratique.
A ce titre, la mise en place « d’un mécanisme indépendant renforcé et de surveillance des élections au service de la démocratie pluraliste » ainsi que l’accès de l’opposition parlementaire aux moyens d’assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil Constitutionnel, sont parmi les nouveautés introduites par le législateur.
La nouvelle année débute, donc, sous de bons auspices avec l’examen de l’avant-projet de révision de la Constitution, un document dont la mouture finale se élaborée dans la transparence et la concertation.