Le premier long métrage « Montréal la blanche » du réalisateur Bachir Bensaddek a été projeté en avant-première lundi à Montréal en présence d’un public nombreux. La fiction inspirée d’une pièce théâtrale du même auteur raconte des tranches de vie ordinaires en exil. Un chauffeur de taxi qui travaille la nuit de Noël prend une cliente visiblement perturbée. Il reconnaît en cette dernière une ancienne vedette pop algérienne qu’il croyait décédée. C’est que l’on a annoncé la mort de la star, y compris dans les médias. Mais Kahina respire la vie à pleins poumons outre-Atlantique.
Amokrane, le chauffeur de taxi, tombe des nues en voyant son idole devant lui, alors qu’il la croyait six pieds sous terre. La nuit sera alors longue en pérégrinations. Montréal la blanche brosse à grands traits un portrait de la communauté maghrébine au Canada. Le film de Bensaddek, qui soulève la problématique de l’intégration des immigrants, met en scène des acteurs attachants. Rabah Aït Ouyahia et Karina Aktouf, qui ont campé les rôles d’Amokrane le chauffeur de taxi et de Kahina la star “ressuscitée”, ont carrément crevé l’écran. Le film de 87 minutes sera projeté en salle à partir du 18 mars prochain. Bachir Bensaddek réalise depuis 2001 des documentaires et des courts métrages pour la télévision et le cinéma. Sa thématique tourne souvent autour des questions de l’exil et du déracinement.
De notre correspondant à Montréal, Yahia Arkat (Pour Liberte-algerie.com)