Avant-première algérienne de solo, a star wars story: Entre exaltation et sentiment mitigé

Avant-première algérienne de solo, a star wars story: Entre exaltation et sentiment mitigé

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Grande déception pour ce qui est du spin -off sur Han solo, mais de belles sensations et découvertes dans l’Avengers…

Les téméraires cinéphiles ont bravé le mauvais temps lundi soir pour aller voir en avant-première algérienne le long métrage Solo: A Star Wars Story. Le film qui a fait partie récemment de la sélection officielle de la 71e édition du festival de Cannes dans la catégorie hors compétition. Il aborde la jeunesse du personnage Han Solo campé d’habitude par Harrison Ford. Jeune donc, il est interprété par Alden Ehrenreich, un contrebandier rebelle, mais gentil, qui remplit sa mission en se revêtant de l’habit, attitude et caractère assez têtu de l’ancien Han Solo de la Saga.

Dans ce second film dérivé de la franchise Star Wars (après Rogue One: A Star Wars Story sorti en 2016, Ndlr) il est accompagné par Lando Calrissian, joué par Donald Glover, Emilia Clarke qui tient le rôle de Qi’ra, la première compagne de Han Solo, mais aussi Woody Harrelson qui incarne le mentor de Han Solo du nom de Beckett. Et comme dans n’importe quelle histoire de guerre à la sauce américaine qui se respecte, il ne peut y avoir de conflit sans une histoire d’amour derrière.

En effet, Han Solo sera amené à se battre à la fois pour gagner de l’argent, mais aussi faire des affaires avec l’homme qui a pris celle qu’il aime, dans l’espoir de la reconquérir. En gros, l’amour et ses racines, la confiance ou la traîtrise, sont le nerf de la guerre, le moteur du cinéma hollywoodien.

C’est bien lui qui tire les ficelles ou qui abat les cartes de la machine du mal. Fait nouveau, nous apprenons que c’est Han Solo qui avait délivré Shoubaka d’une prison dans laquelle il était jeté et c’est ainsi qu’ils sont devenus des amis inséparables. Avec des courses-poursuites, dans un train ou des plans à la sauce Clint Eastwoodienne, Solo: A Star Wars Story se révèle être du type space western.

Un genre qui colle bien à la peau de Han Solo grâce à sa dégaine légendaire de dur à cuir, tombeur de dames. La première partie de la réalisation de Ron Howard, ne convainc, pas pis encore, elle endort le spectateur bien qu’elle nous introduise les personnages, mais de façon à se détacher entièrement de l’esprit, la philosophie et les valeurs mêmes qui ont fait l’âme de Stars Wars, à savoir combattre pour la dignité d’un peuple contre l’empire des ténèbres. Certains plans tablent sur la nostalgie de l’ancienne Saga sans grande ferveur et quelques personnages intéressants sont vite expédiés à la casse pour disparaître de l’écran alors qu’ils auraient mérité d’être encore là du moins pour nourrir les à-côté de l’intrigue. Mais on préfère vite s’attarder sur les principaux personnages qui vont devoir se lancer dans une aventure risquée dont le seul objectif est le vol d’un précieux matériel pour le fournir au grand entrepreneur véreux qui lui-même obéit à une puissance dont on devine déjà les ambitions et le secret.

En arrière-plan donc, ce film exalte les odeurs de l’argent et du carburant, même l’espace est réduit à une technologie sans le grand côté spectaculaire. Bien évidemment, nous ne sommes pas encore arrivés à l’époque de la Saga de Star Wars, mais tout de même, le poids de la science-fiction et, son pendant extravagant moderniste est bien présent à fortes doses d’effets spéciaux et de petites bestioles et monstres à coups de renfort divertissant.

Pour autant, c’est seulement à la 2e partie, voire 3e que le film dénoue enfin ses intentions et retrouve un semblant d’élan glorieux, celui qui unit tout les amoureux de Star Wars, à savoir le sacrifice et l’abnégation au service d’une cause humaniste, pour contrer le mal suprême qui ne rêve que de régner de son plein pouvoir sur le monde et réduire en poussière celui qui osera lui tenir tête…Aussi, entre amusement et sentiment d’héroïsme latent, Solo: A Star Wars Story se résume à une montée de plusieurs velléités de briller en vue d’atteindre la superbe de cette Saga, mais sans grand enjeu dramatique. Avec seulement des prétentions suggérées, le film n’atteint pas la valeur d’un Roge one. Loin s’en faut. On reste souvent sur notre faim. L’émotion est diluée dans la beauté des paysages et quelques gros plans et échanges de regards qui certes, émoustillent un peu les sens, nous pensons à ce chaleureux baiser échangé entre les deux tourtereaux maudits, mais ceci est loin de rehausser le niveau de ce film qui pèche par quelques séquences limites absurdes et des personnages dénués d’âme.. ou presque…Peine perdue, la vigueur scénaristique y compris au niveau des dialogues, nous allons la retrouver dans la première partie de la soirée au Théâtre de verdure, soirée qui fut marquée par la projection du film Avengers: Infinity War. Un film de supers héros basé sur les histoires des comics de Marvel.

Alors que les Avengers et leurs alliés ont continué de protéger le monde face à des menaces bien trop grandes pour être combattues par un héros seul, un nouveau danger est venu de l’espace: Thanos. Despote craint dans tout l’univers, Thanos a pour objectif de recueillir les six Pierres d’Infinité, des artefacts parmi les plus puissants de l’univers, et de les utiliser afin d’imposer sa volonté sur toute la réalité. Tous les combats que les Avengers ont menés culminent dans cette bataille. Ceci est le synopsis de ce film. Des combats sans faille, des sensations fortes, des émotions en veux-tu en voilà, de la haine en passant par la colère, la tristesse, mais aussi une bonne dose d’humour, des effets spéciaux à vous couper le souffle, ajouté, à cela quelques personnages attachants, malgré leur foisonnement, l’on ne s’ennuie pourtant pas une seconde.

Le film fait incursion dans le Wakanda for ever de Black Panther. Les fans du genre apprécieront. La fin des plus tragiques est poignante et rend humain le plus monstrueux d’entre nous, ce qui a le mérite de méditer sur notre triste sort et l’avenir de notre existence sur cette planète. A 600 DA la soirée, les Nuits du Cinéma vous invitent ainsi tout au long du Ramadhan à suivre des moments palpitants hautement cinématographiques. Pour info, vous pouvez voir (pour les absents) ou revoir les deux films cités plus haut, à savoir Solo: A Star Wars Story encore vendredi 1er juin à minuit et le 8 juin à 22h, tandis que Avengers sera projeté à nouveau samedi 2 juin à minuit et le 06 juin à 22h.