Très attendues par les agriculteurs, les pluies ont enfin fait hier leur apparition, au grand bonheur du monde agricole qui attendait avec impatience ces pluies salvatrices.
Cependant, si les précipitations qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire de la wilaya ont ravivé les espoirs des travailleurs de la terre ,elles n’ont pas manqué ,d’autre part, de mettre à nu la défectuosité des réseaux d’évacuation des eaux.
Elle surtout révélé l’incompétence des services chargés de la « bonne » gestion de la ville qui ont encore une fois fait preuve de laxisme et de manque d’anticipation face à un problème récurrent qu’est l’inondation. Aucune partie de la ville, pas même la vitrine d’Oran qu’est le boulevard Front de mer, n’a échappé à la furie des eaux qui ont été à l’origine d’actions de protestation de citoyens.
Ainsi, le village de Ain El Beida, plus de vingt familles de la cité 5-Juillet sont sorties, hier, dans la rue pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie.
Les maisons qu’ils occupent ont été toutes inondées par les eaux de pluie. Une situation qui a contraint les familles à fermer à la circulation un important tronçon routier. Les occupants des lieux rappellent avoir déjà signalé ce problème aux responsables locaux, mais malheureusement rien n’a été fait pour leur venir en aide. Les concernés déplorent d’importants dégâts et appréhendent le pire en cette saison hivernale.
En effet, les habitants de la cité 5-Juillet ont toujours réclamé une prise en charge de leurs doléances qui s’articulent autour de l’amélioration de leur cadre de vie. Plusieurs correspondances ont été adressées au wali d’Oran, dans lesquelles, ils relatent en détail les problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il y a d’abord l’état catastrophique des rues. Outre la voirie, les citoyens affirment qu’ils attendent toujours d’être reliés au réseau téléphonique.
Autre problème, dont souffrent les habitants de la cité, le transport. Sur ce point précis, le collectif de la cité rappelle au responsable du secteur que le bus desservant la ligne Ain El Beida-Oran (ligne 28), ne descend jamais vers leur cité. Les habitants sont contraints de parcourir la longue distance entre le terminus (près de la poste) et la cité du 5-Juillet, soit de recourir aux clandestins. Les services de la police ont été appelés en renfort pour tenter de calmer les esprits et éviter d’éventuels débordements.