Aux origines du 8 mars, Un combat au quotidien

Aux origines du 8 mars, Un combat au quotidien

L’histoire du 8 mars remonte au XIXe siècle, en 1857, lorsque les ouvrières des usines de textile sont descendues massivement dans les rues de New York. Elles revendiquaient alors de meilleures conditions de travail, des journées de 10 heures au lieu de 16, des crèches pour leurs enfants et, également, un salaire égal à celui des hommes. La manifestation, qui avait opposé les ouvrières aux forces de l’ordre, s’était terminée dans un bain de sang.

Depuis, cet événement a fait tache d’huile et le mouvement des femmes qui luttent pour l’égalité dans le travail s’est propagé aux autres continents. La Journée internationale des femmes perpétue la tradition de lutte des ouvrières de l’habillement de New York. C’est Clara Zetkin, une journaliste allemande, qui a lancé l’idée d’une Journée internationale des femmes en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes. La date n’est, tout d’abord, pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après la Seconde Guerre mondiale (1945), la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.



La date est réinvestie avec le regain féministe des années 1970 et la « Journée internationale des femmes » et est reconnue officiellement par les Nations unies en 1977. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan. Elle s’inscrit dans le cadre d’une solution durable aux problèmes sociaux, économiques et politiques de la société qui ne peut être envisagée sans la pleine participation et la pleine autonomisation des femmes dans le monde. En 1975, l’Organisation des Nations unies a commencé à célébrer la Journée internationale de la femme. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l’Assemblée générale a adopté une résolution proclamant la Journée des Nations unies pour les droits de la femme à célébrer par les États membres, conformément à leurs traditions historiques et nationales. Ainsi, le rôle des femmes dans les efforts de paix et de développement est enfin reconnu.

Une citoyenneté consacrée

Aujourd’hui, après presque deux siècles, le 8 mars reste l’occasion propice et incontournable de faire le bilan sur la situation des femmes, leurs attentes et leurs places réelles dans la société. Plusieurs associations de femmes ont été créées pour se frayer un chemin, une place qui lui sied dans les domaines économiques et sociaux. Après sa participation dans la libération du pays, l’Algérienne a été un rempart pour faire barrage aux obscurantistes.

Qui peut oublier les manifestations contre le terrorisme où elles prirent la tête des cortèges ? Nonobstant certains acquis qu’elle a arrachés après une dure lutte et son acharnement comme le droit au vote, l’accès à l’éducation, la révision du code de la famille, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour que sa citoyenneté soit complètement reconnue et consacrée. Actuellement, la femme souffre encore de l’inégalité des chances pour l’accès à l’emploi.

Beaucoup d’entres elles restent confinées dans les travaux ménagers et la procréation. A la génération montante de s’imposer pour effacer les inégalités dans le travail, dans les traditions qui favorisent le sexe masculin, dans les postes de responsabilités… Il ne s’agit plus de parler de quotas de femmes dans les assemblées et dans les partis politiques, mais de compétences égales à salaires égaux.

Rabéa F.